mercredi 3 juin 2009

’’NOUVELLES DU MALI ’’ : QUAND LA CORRUPTION FRISE L’ESCLAVAGISME

© Copyright 2009, Mountaga Fané Kantéka

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur et de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Ces nouvelles, me parvenant du fin fond du pays, ont perturbé la trêve estivale que je m’étais promise. Elles sont venues alourdir ma tâche, me ramenant à mes anciens combats, d’avant exil.
’’ NOUVELLES DU MALI ’’ est désormais le nom de la nouvelle rubrique que je crée sur ce blog (aujourd’hui même) et qui préfigure le JOURNAL que je compte bientôt mettre sur pied pour aborder en profondeur certaines tares qui gangrènent ce pays (le Mali) et l’empêche d’atteindre sa vitesse de croisière, poussant certains de ses valeureux enfants vers un exil dévastateur qui prend souvent des allures de tragédie avec des morts massives aux frontières d’États occidentaux hostiles à l’immigration des Noirs. Des tares qui existent depuis bien plus longtemps que les Maliens ne le savent aujourd’hui. Ce premier numéro se contentera d’un bref survol de la situation qui prévaut actuellement au pays.

Que se passe-t-il donc en ce moment au Mali? On me dit que ce pays s’agite aujourd’hui sous des vents mauvais l’apparentant à un navire fantôme bringuebalant sous des flots houleux, menaçant de l’engloutir à tout moment. On me dit en effet que le pays est pris en otage par une bande de requins qui se disputent sa carcasse. Une bande de requins se comptant parmi des politiciens de bas-étages, des hommes de loi véreux, des opérateurs économiques voraces, des groupes de pression de l’engeance coloniale, etc. Bref, on me parle d’un cloaque se situant aux antipodes de la situation idyllique brossée par de mielleux et fallacieux discours diplomatiques…

Telle que décrite par mes multiples sources d’informations, me venant de toutes parts, la situation ressemble à s’y méprendre à ces périodes historiques où la vie dans ce pays incarnait l’ENFER TERRESTRE, où les populations étaient victimes de leurs propres frères ou de leurs propres chefs qui leur tendaient des embuscades, leur mettaient le mors dans bouche pour aller ensuite les vendre, comme du bétail, aux esclavagistes arabes et maures, et bien plus tard aux négriers blancs, sevrant ainsi la patrie de sa sève nourricière. Ces époques affreuses qui, quoique savamment embellies par une habile tradition orale (investie de l’art de transformer des déroutes en prouesses épiques), transparaissent dans des chansons folkloriques codées. Ces époques terribles que la mémoire collective refuse encore de digérer et refoule de toutes ses forces. Ces époques peu glorieuses qui anéantissent l’investigateur historique qui, malencontreusement, se trouve propulsé dans les chausse-trappes de ce lugubre passé. Ces époques qui, si elles ne sont pas extirpées des mémoires, continueront encore à assombrir l’avenir du pays (et du continent en général) en lui bloquant tout accès à l’autosuffisance.

COMMENT TOUT CELA SE PASSE-T-IL DANS LA PRATIQUE, AUJOURD’HUI, AU MALI?

Ce sont des histoires abominables qui me ramènent à mes archives de l’époque quand, avant de quitter le pays, je traquais les corrupteurs et les corrompus de tout bord dans les colonnes des journaux de la place (’’Le Malien’’, ’’Le Républicain’’, ’’La Cravache’’, disparue depuis). Des histoires tellement abominables que je ne sais pas par quel bout commencer.
Passons sous silence pour l’instant la détresse économique des populations privées de tout pouvoir d’achat, de l’électricité qui coûte plus cher au Mali qu’au Québec où le pouvoir d’achat est dix voire cent fois plus élevé, etc. Passons tout ceci sous silence et parlons d’abord de ce BANQUIER malien, condamné à perpétuité pour le détournement de plusieurs milliards de francs CFA et que la Cour Suprême du Mali s’apprête à absoudre et, mieux que cela, à lui accorder un recours contre l’État malien. C’est comme si la justice québécoise accordait l’absolution à l’escroc financier Vincent Lacroix et à lui donner un droit de recours contre le gouvernement québécois. Imaginez alors la réaction des contribuables québécois? Et pourtant, c’est cela qui est en train de se passer au Mali, sans que personne ne bronche. Au vu et au su du Président de la République AMADOU TOUMANI TOURÉ qui, décidément, semble « exaucer » les « prophéties » que j’avais faites sur son compte (dans ’’Le Malien’’), à une époque où personne ne le voyait venir comme candidat potentiel à la présidence. Des « prophéties » qui m’avaient même valu d’être taxé de « fou » par certains collègues, pourtant chroniqueurs politiques…

Protéger le criminel contre l’État, lui permettre de se faire du beurre sur le dos des populations laborieuses, est une gangrène qui a commencé depuis le règne d’ALPHA OUMAR KONARÉ sous lequel l’État malien perdait tous ses procès contre de véreux malfrats. Et cette calamité m’avait été confiée par un de ses proches collaborateurs. À en croire que les pouvoirs régaliens de l’État malien ne servent qu’à exproprier les ressources naturelles du pays au profit des voyous et exploiteurs nationaux et étrangers, comme du temps du souverain Kankou Moussa où l’or du Mali, transporté sur la tête d’esclaves, servait à enrichir les États arabes pour sa gloire personnelle. Oui, depuis le règne d’ALPHA OUMAR KONARÉ, le Mali était redevenu ce « No Man’s land » où chacun vient déféquer sa merde, dans l’impunité la plus totale.

La JUSTICE MALIENNE, de ses avocats à ses magistrats, est une PLAIE BÉANTE d’où viendra sûrement la mort de ce pays. Mais, en quelque chose malheur est bon, cette plaie béante est aussi la porte par laquelle passera le changement, parce que c’est l’élément qui sera le facteur déclencheur d’une RÉVOLUTION dans ce pays, comme l’avait diagnostiqué l’intrépide Maître HAMIDOU DIABATÉ, le ministre de la Justice de l’époque. Propos que je rapporte d’ailleurs dans un article de fond (paru dans ’’Le Malien’’) qui m’avait été inspiré par cet état des choses : ’’LE MALI ET LA DICTATURE DES HOMMES DE LOI’’…

Des avocats qui fuient avec l’argent de leurs clients ou qui se rendent coupables de double constitutions, bouffant dans le râtelier des deux parties en cause, des concours truqués par le barreau malien pour en limiter l’accès ou pour choisir la racaille de leur engeance, des bâtonniers ou membres du barreau véreux qui deviennent députés, président de commission électorale, des magistrats alimentaires qui souillent leur toge à longueur de journée, en ajournant les procès ou en les vendant au plus offrant, étaient déjà des réalités sous le règne du grand orateur ALPHA OUMAR KONARÉ (qui, après son retrait de la vie politique et un passage agité à la tête de l’Union Africaine, plus riche de quelques milliards supplémentaires, est encore revenu au bercail en renouant avec sa machiavélique prédilection de tireur de ficelles dans l’ombre, cherchant à mettre ses hommes à la tête du pays, comme si le Mali est un HÉRITAGE qui lui échoit).

Cependant, il semble que le règne d’AMADOU TOUMANI TOURÉ ait fait empirer les choses à l’aune de sa petite personnalité dépourvue de toute envergure d’Homme d’État. Sans compter son implication maçonnique. La nouvelle est tombée depuis belle lurette qu’il fait partie de ce cercle de présidents africains, à l’instar de BONGO et SASSOU NGUESSO, soumis aux diktats des LOGES SATANIQUES. Les FRANCS-MAÇONS aux desseins nébuleux! Qu’est-ce que le Mali a donc fait aux cieux pour mériter un tel sort? Ce pays n’a-t-il donc pas assez expié ses crimes esclavagistes du passé?
Les nouvelles alarmantes qui me parviennent, du fin fond du pays, font état d’une telle déchéance que je suis assailli de terreur à l’idée de retourner au bercail pour reprendre le combat là où je l’avais laissé.
On me parle de ces enlèvements (suivis de passages à tabac) de journalistes, qui avaient aussi commencé sous Alpha Oumar Konaré et qui ont atteint leur vitesse de croisière sous le Général ATT. On me parle aussi de ces journalistes alimentaires (sans formation et sans déontologie) qui empochent du fric pourri pour anéantir toute velléité d’opposition dans des torchons à vous faire déglutir de dégoût. On me parle aussi de ces maires de communes qui exproprient les particuliers de leurs TERRES pour les vendre aux compagnies étrangères (françaises, américaines, canadiennes, chinoises), aliénant le pays, pouce par pouce, once par once. J’ai été même mandé pour venir mettre la main à la patte et soutenir la naissante révolte populaire…
On me parle de beaucoup de choses. Des choses pas du tout agréables! On me dit que le pays échappe totalement aux autorités, que des incompétents engorgent les services publics au point qu’ils ne savent plus quoi faire. On me parle même de ces petits CLEPTO-MYTHOMANES avec lesquels nous avons étudié en Europe et qui sont revenus au pays sans aucun titre universitaire ni aucune compétence appréciable (parce qu’ayant passé leur temps à glander et à picoler) et qui sont investis maintenant de pouvoirs faramineux, au point d’être pressentis comme de futurs ministres, pistonnés par leurs canailles de pères qui, non contents d’avoir servi tous les régimes et vidé toutes les caisses à leur portée, d’avoir échappé maintes fois à la prison et à la faillite, croient, comme Alpha Oumar Konaré, que le Mali est un GÂTEAU qui n’est bon que dans leur bouche et celle de leur progéniture qui ont hérité de leurs tares. Qu’ont-ils donc fait pour le Mali pour se gonfler d’une telle ARROGANCE?

Nous connaissons pourtant des gens extrêmement compétents et besogneux qui essuient un racisme crasse en exil, qui veulent rentrer et contribuer au redressement et à l’essor de leur pays et qu’on bloque à cause de leur passé militant… Nous en connaissons un dont le seul nom suffit à semer la panique parmi les vampires de la place. Ce monsieur qui fut l’idole de toute une génération, au temps de la dictature militaire, se trouve « emprisonné » ici au Canada, réduit à se retourner les pouces parce que les vautours du Mali ne veulent pas lui céder un pouce. Pendant ce temps, d’autres bien installés au pays, veulent s’exiler pour échapper à la contagion, au harcèlement des vampires et surtout à l’air cancérigène qui s’est emparé de l’atmosphère…

Que faut-il faire? Y A-T-IL QUELQU’UN AU MALI pour NETTOYER ce MERDIER? Y a-t-il encore un HOMME D’ÉTAT au Mali? Vous qui prétendez succéder à ATT, combien d’entre vous sont capables de redresser le pays? MODIBO SIDIBÉ? SOUMAÏLA CISSÉ? BOUBÈYE MAÏGA? IBK? SOUMANA SACKO? Qui d’entre vous est-il capable de sortir le Mali de l’ornière? Qui d’entre vous est-il capable de soustraire le Mali de son esclavage multi-séculaire? Qui d’entre vous n’est pas à la solde des puissances étrangères?
Je n’en connais qu’UN pour l’instant. Et il a déjà fait ses preuves en tant que ministre, à un moment où le Mali ployait sous la dictature militaire de Moussa Traoré, avec des fonctionnaires impayés et des populations asphyxiées. Mais, a-t-il gardé sa PROBITÉ MORALE? Saura-t-il se faire comprendre des Maliens pour l’élire? Saura-t-il trouver un remède aux FRAUDES ÉLECTORALES télécommandées par les puissances étrangères pour introniser leur MARIONNETTE, pour ne pas dire POUPÉE GONFLABLE?

AFFAIRE À SUIVRE!

MOUNTAGA FANÉ KANTÉKA,
JURISTE, ÉCRIVAIN-POÈTE ET JOURNALISTE D’INVESTIGATION