vendredi 4 septembre 2009

GABON, NON AU COLON FRANÇAIS!

« Tant que la philosophie qui maintient une race au dessus d’une autre n’est pas définitivement discréditée et abandonnée, tant que les droits fondamentaux humains ne sont pas également garantis à tous, sans distinction quant à la race ou à la couleur, il y aura la guerre… » extrait du discours de Hailé Sélassié, chanté par Bob Marley dans ’’War’’ (la guerre)

Gabonais, tant que la France continuera à faire la loi au Gabon , il y aura la guerre au Gabon ! Tant que la France continuera à maintenir la politique coloniale au Gabon , il y aura la guerre au Gabon ! Tant que la France continuera à introniser des postiches au Gabon pour préserver les intérêts français au Gabon, il y aura la guerre au Gabon ! La guerre contre la dignité, la guerre contre la souveraineté, la guerre contre l’équité !

Dix mille citoyens français au Gabon se prélassant dans l’insolence de l’opulence, quand la grande masse gabonaise s’échine dans l’indécence de l’indigence. Dix mille citoyens français vivant au Gabon, sous la protection de mille militaires français, quand la grande masse gabonaise est exposée aux exactions des troupes dictatoriales. Dix mille Français vivant au Gabon, jouissant et forniquant, semant des petits métis de gauche à droite, livrés à eux-mêmes, souvent non reconnus par leurs géniteurs.
Dix mille Blancs de France, s’arrogeant les droits à la décence de plus d’un million de Noirs dans un pays d’Afrique noire, c’est encore plus scandaleux que du temps de l’APARTHEID en Afrique du Sud. Quel pays de Blancs peut-il accepter ce genre d’humiliation ? Quel pays de Blancs peut-il accepter que dix mille Nègres viennent les snober chez eux ?

Le Gabon, un peuple riche de toutes les richesses terrestres mais condamné à cohabiter avec le diable, un peuple nanti mais spolié de ses ressources, un peuple laborieux mais réduit au sort des peuples paresseux, de paisibles populations assujetties à plus d’un siècle d’une dictature rampante importée au nom de valeurs républicaines qui n’existent pas plus que n’existent les prétendues omnipotence et omniscience françaises. De prétendues valeurs qui empruntent plus à l’arrogance qu’à la clairvoyance !

Une élection présidentielle, supposée être historique, mais qui jure avec les règles élémentaires de la démocratie et de la transparence, et les autorités françaises qui affirment très sereinement que « tout se déroule dans les normes » ! Un pays sans institutions fiables et les autorités françaises qui clament, la main sur le cœur, que « nous faisons confiance aux instituions gabonaises ». Et la France, cette France de tous les scandales, ne s’offre même pas le luxe de la honte en cautionnant un Bongo, après 41 ans de règne d’un premier Bongo !
Et ce, après une ÉLECTION MANIFESTEMENT TRUQUÉE ! Truquée devant Dieu et les hommes du monde entier ! Comment peut-on donc gérer ce genre de NÉVROSE ?

Que reste-t-il à faire aux Gabonais? La GUERRE! La guerre inévitable! La guerre pour la survie! La guerre pour retrouver la paix! La guerre contre les guerres imposées par la France au Gabon! La guerre contre les germes de guerre semés par la France au Gabon! La guerre contre les intérêts français au Gabon ! Ce n’est qu’à ce prix que le Gabon retrouvera la paix des braves! Ce n’est qu’à ce prix que le Gabon renouera avec son destin ! Ce n’est qu’à ce prix que le Gabon se joindra au concert des nations!
Et une occasion historique s’offre aujourd’hui au Gabon qu’il n’a pas le droit de rater ! ET QU’IL NE SE TROMPE SURTOUT PAS DE CIBLES ! Ce ne sont pas les malheureux Gabonais qui doivent en faire les frais ! Mais l’envahisseur et ses troupes ! Et que l’INTIFADA IVOIRIEN leur serve d’inspiration !

*
Gabonais, cet appel, certainement un sursaut de l’Inconscient collectif, provient probablement du souffle de vos Ancêtres fang, obamba, punu, nzebi, myènè, batéké, et bien d’autres. Vraisemblablement, un cri venant des flots tumultueux de l’Obangui Chari. Ces bruits d’eau et de révolte charriés par les esprits de l’Obangui Chari ! Des suppliques venant des génies aquatiques!
les eaux de l’Obangui Chari, du Komo et de l'Ogooué pleurant à la manière de la supplique du ’’Cahier d’un retour au pays’’ du poète martiniquais Aimé Césaire : « likouala-likouala ». Un cri de guerre vieux comme le monde ! « Likouala », un mot d’ordre vieux comme la terre et les eaux qui l’arrosent !

Les eaux de l’Obangui Chari, du Komo et de l'Ogooué pleurant en faisant « likouala-likouala », mettant les Gabonais face à leur devoir historique. « Likouala-likouala », le gémissement des génies d’eau de l’Obangui Chari, du Komo et de l'Ogooué rappelant aux Gabonais que depuis plus d’un siècle, ils n’ont plus de pays natal. « Likouala-likouala », le soupir des génies d’eau de l’Obangui Chari, du Komo et de l'Ogooué intimant à ce peuple désemparé :

Gabon, dit non au colon
Au nom des mânes
Gabon, dit non au colon blanc
Au nom de ta grandeur perdue
Gabon, dit non au colon blanc de France
Au nom de ta renaissance

Gabon, la France n’a plus rien à faire au Gabon
Gabon, la France n’a plus rien à voir avec le Gabon
Gabon, jette la France hors du Gabon

Ecoutez encore la supplique des génies d’eau de l’Obangui Chari, du Komo et de l'Ogooué :

Gabon, Bongo a fait son temps
Gabon, un Bongo c’est déjà trop
un Bongo après un Bongo
après 41 ans de néant, c’est un enfer auquel
ne pourra survivre nul pays au monde!
Un Bongo après un Bongo, après 41 ans
Gabon, voilà une malédiction qu’aucun pays
ne pourra expier

Et voilà que tonne encore la supplique des génies d’eau de l’Obangui Chari,du Komo et de l'Ogooué :

Gabon, dit non à Bongo
Gabon, dit non au fils Bongo
Gabon, dit non à Ali Bongo

*

Un appel pressant, venant du fin fond des eaux originelles qui ont fait du Gabon le riche pays qu’il est, cet eldorado transformé en purgatoire, rappelant au peuple gabonais, le vieil adage : « AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA ! », disant à ce peuple :

« Gabonais, levez-vous et défendez vos droits ! Levez-vous et défendez vos droits et le ciel vous viendra au secours ! Levez-vous et défendez vos droits et le monde entier vous suivra !
Faites la guerre à la France et à sa politique coloniale, et il ne se trouvera personne au monde pour vous blâmer ! Faites la guerre à la France et à ses marionnettes, et il ne se trouvera personne au monde pour leur venir en aide. Les gens sont fatigués maintenant de la France et de ses mensonges. La France et sa nouvelle race de petits leaders incarnés en la personne du PETIT SARKOZY. »

Il dit : « Gabonais, levez-vous et boutez le colon français dehors ! Levez-vous et jetez le PIRATE FRANÇAIS par-dessus bord le Navire Gabon ! Levez-vous et balancer la RACAILLE FRANÇAISE sur les écueils rocailleux, hors du Navire Gabon ! Le Navire du salut ! Gabonais, personne dans le monde entier, n’est plus en accord avec la sordide politique coloniale française »

Il dit : « Gabonais ! Tout ce qui brille n’est pas or ! La France, éternel colon rayonnant par ses discours moralisateurs, est loin de ce pays de Droit qu’elle prétend être ! La France ne brille que par les discours, mais la France n’est pas or! Elle n’est pas cet or de l’aurore annonçant le jour, mais l’or du soir qui tombe dans la nuit ! »

Il dit : « Gabonais, ne laissez aucun prêtre français venir vous dire que le ciel est sous la terre ! Ne laissez aucun SORCIER FRANÇAIS venir prêcher dans votre cour ! Ne laissez aucun MANGEUR DE NÈGRES venir vous mystifier au Gabon ! Ne laissez aucun SARKOZY, aucun KOUCHNER ou autre , décider de ce que doit être votre ciel ou votre terre! Ne laissez aucun HURLUBERLU décider que votre ciel doit se trouver sous la terre ! Aucun Sarkozy, aucun Kouschner ou autre, ne peut décider QUI DOIT GOUVERNER LE GABON. FOUTEZ-LES DEHORS et le monde entier vous en sera reconnaissant ! Et l’Afrique vous en saura gré ! Votre combat est celui de toute l’AFRIQUE HUMILIÉE »

*

Gabonais, cet autre chant vient d’un de vos grands poètes, AUGUSTE MOUSSIROU MOUYAMA, un nom qui sonne comme la mélodie de son chant de ’’RÊVES D’EAU DOUCE ET DE LUCIOLES’’, un rêve d’eau douce et de lucioles qui est votre rêve de Gabonais :

« Aidez-moi donc
à trouver une note qui m’accorde au chant de l’univers
aidez-moi donc
que le chant de mes frères
traverse ma futaie et parvienne à l’humanité
»

Oui, Gabonais, ce chant d’Auguste Moussirou Mouyama, composé vingt ans auparavant, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, était aussi un signe avant-coureur de ce que vous vivez aujourd’hui dans votre pays. Et il dénonçait la situation :

« des peuples sans liberté
ceux qui boatent
et puis boîtent
squattent bivouaquent
»

Frères gabonais, prêtez-donc l’oreille à l’auguste chant de votre congénère Moussirou Mouyama :

« Mais à quoi bon crier
sans un écho de chair et de sang
à quoi bon crier
pour que ma voix se meure
aux portes de la muraille closes aux baisers du jour?
pas un mot pour pleurer les morts
ceux de tous les fronts et de tous les calices
caprices des dieux de ce monde
ceux qui grenadent et ricanent en mâchant du chewing-gum
ceux qui goulaguent en jouant l’orgue de Staline
…»


Frères gabonais, ce chant, cet auguste chant est de votre auguste frère, Auguste Moussirou Mouyama , et il montrait déjà cette voie incontournable à suivre:

« Sang contre sang je veux exister
Sang contre sang je veux ériger une demeure
Nôtre
Au cœur de la terre-mère
Au rythme de tous les cœurs
Que germe une île maîtresse en plein délire
Et que j’explose en pleine cithare

Parce que ce ne sera pas une révolte, mon roi mon tyran,
Mais une révolution
. »

RÉVOLUTION ! Le mot de la fin ! Le fin mot de la fin ! Une RÉVOLUTION au Gabon ! SANG CONTRE SANG ! Qu’exaucée soit la prophétie en ce saint vendredi de Ramadan! Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit des Chrétiens! Et contre le père Bongo, le fils Bongo et le Mauvais Esprit Maçonnique qui gouverne le règne Bongo ! Amen !


Mountaga Fané Kantéka