mardi 29 juin 2021

LES CARENCES ET MENSONGES DE LA FRANCOPHONIE


Je ne disserterai pas longtemps sur ce sujet, car je profite juste d'une petite récréation pour l'effleurer. On a coutume d'entendre au sein des Africains, et ce, depuis belle lurette, que les pays africains d'expression anglaise sont de loin plus avancés que ceux d'expression française, bien sûr en terme d'héritage de langue coloniale. J'ai même des cousins qui, ayant séjourné quelque temps aux États-Unis, prenaient un malin plaisir à se moquer de moi, en employant le mot « francophonie» dans toutes les mauvaises sauces, comme s'ils croyaient que j'étais drapé du sceau de la francophonie et comme s'ils avaient oublié que bien avant qu'ils ne songent même aller faire un tour du côté des States et qu'ils ne pipaient pas un seul mot anglais, j'étais déjà très bon dans cette langue et l'enseignais même à certains de mes camarades de la série Langues et littérature, dans les années 80.

Pour en venir à mon propos, ce ne sont pas seulement les pays africains d'expression française qui accusent un retard sur leurs homologues « anglophones » (j'ai bien mis entre guillemets). Ce sont tout simplement tous les pays d'expression française qui accusent un retard sur les autres pays, y compris des pays d'autres langues, sur certains plans, notamment au niveau de la mentalité. Une mentalité frileuse et fermée, hostile à tout ce qui veut la déranger dans son confort, incapable de reconnaitre la valeur qui la transcende, emprunte d'une certaine nostalgie coloniale. Je pourrais égrener une liste exhaustive de qualificatifs pour dépeindre cette mentalité moribonde, réfractaire au progrès. Encore heureux que l'Afrique « francophone » est là pour donner de la vigueur à cette langue, sinon elle serait peut-être morte ou tout au moins blackboulée dans le monde.

Il y a trop de mensonges et de carences qui engorgent l'univers francophone, comme une sorte de cancer qui s'en est emparé et qui affecte tout son système nerveux. Je suis encore en train de tourner autour du pot pour trouver mon mot pour le prochain papier que je vais consacrer à cette question délicate. Mais, je peux dores et déjà dire à ceux qui me suivent que j'ai tenu ma promesse en transformant la pierre en or. En transformant les pierres qui m'ont été lancées par des fils de l'univers francophone en un livre du genre cocktail molotov, que je n'attendais pas, qui va faire frémir le monde en le mettant en face de quelques sujets très tabous dans le monde francophone, surtout l'univers carcéral où je vis en ce moment. En deux mois, malgré la canicule castratrice, j'ai accouché de 250 pages de récits (qui viennent s'ajouter à ceux qui dorment tranquillement dans le tiroir, en attendant le moment propice pour jaillir sur la scène). Et je suis loin d'en avoir fini. Je l'ai écrit en français, mais je vais peut-être le traduire en anglais pour le publier dans un espace anglophone. Ensuite, je m'assoirai tranquillement pour voir la réaction rampante des imposteurs de la littérature francophone qui ne savent plus rien faire d'autre que plagier. Je vous attends au tournant. Vous croyiez m'avoir tué? Vous n'avez encore rien vu…

Excusez-moi, je viens de passer une nuit toute blanche.

MF Kantéka