mercredi 3 avril 2019

HARO SUR LES ÉDITEURS CORROMPUS ET LEURS ÉCRIVAINS FANTOCHES


Les bons livres et les bons écrivains sont devenus des denrées rares. Très rares. Et l'industrie du livre s'est transformée en une gigantesque mafia, opérant dans l'impunité la plus totale, faisant royalement fi des lois qui régissent la propriété intellectuelle. Aux préoccupations culturelles se sont substituées les préoccupations pécuniaires.
Ainsi, l'éditeur veut publier le plus de livres possible pour bénéficier de subventions diverses, outre les revenus du livre. Et pour cela, des éditeurs n'hésitent pas à recourir à des méthodes de gangster. Cela va du plagiat organisé au vol d'oeuvre, dirigés contre des oeuvres substantielles, écrites et publiés par des auteurs qui sont dans des situations de précarité.
Ces maisons d'édition ont ainsi recours à des écrivains fantoches pour mettre leur nom sur des livres qui sont issus du plagiat de ces oeuvres substantielles. La spécialiste française Hélène Maurel-Indart a écrit un livre très édifiant sur le sujet: « PLAGIATS, LES COULISSES DE L'ÉCRITURE ». Et, dans ce livre, sont cités des cas litigieux impliquant de grandes maisons d'éditions françaises, régulièrement lauréates de prix littéraires. Oui, il faut surtout comprendre que derrière l'écrivain primé, c'est surtout la maison d'édition qui est prise en compte. C'est bien cela! C'est en réalité à la maison d'édition qu'on donne le prix. Et comme il faut un écrivain pour cela, la maison choisit le bonhomme qui fait son affaire.
Un phénomène qui gagne l'Afrique
Ceux qui consultaient mon blog dans les années 2007-2008 ont pu remarquer que les nombreux plagiats perpétrés sur mon livre « ODYSSÉES NOIRES », outre "LE SEUIL", impliquaient plusieurs maisons dont "PRÉSENCE AFRICAINE" et "MENAIBUC" (dirigées par des Africains). Plus tard, j'ai découvert qu'une maison d'édition malienne, "LA SAHÉLIENNE", dirigée par ISMAEL SAMBA TRAORÉ, s'adonne elle aussi à ces pratiques honteuses. En effet, à deux reprises, il a publié des ouvrages qui reprennent en partie des résultats de mes recherches sur l'histoire mandingue, sans me citer. Et, je ne sais pas encore s'il en a fait d'autres.
Je rappelle que ces agissements ont des qualifications juridiques: PLAGIAT, CONTREFAÇON EN BANDE ORGANISÉE, CONCURRENCE DÉLOYALE, AGISSEMENT PARASITAIRE OU PARASITISME. Aujourd'hui, j'ai écrit à Ismael Samba Traoré, via le compte Facebook de sa maison d'édition pour lui faire part de mon intention de le poursuivre.
Et je prends tout le monde à témoin.
MF Kantéka
Mercredi, 3 avril 2019

mardi 2 avril 2019

LE DRAME DE LA FALSIFICATION HISTORIQUE AU MALI


Je viens de reprendre l'écriture des suites de mes travaux sur l'histoire mandingue. Et je suis de nouveau confronté au malaise qui m'envahit face à l'aliénation qui nous a été imposée par la tradition orale mandingue. C'est une catastrophe sans pareille mesure.
Quand je vois des gens qui se font les heraults de cette tradition orale, en reprenant les mêmes propos sans les analyser, j'en frémis de rage et de terreur. Et cela a été ainsi pendant des générations. Des légendes se nourrissant entre elles. Et quand je vois l'institution du Nko, l'oeuvre d'un Kanté pris en otage aujourd'hui par un Keita, qui sort encore un livre intitulé "Le triomphe de Soundiata", je me demande quand va s'arrêter cette folie falsificatrice.
Quand on n'est même plus capable de désigner nos ancêtres par leurs noms de baptême, occultés par des noms de légende, que peut-on espérer dans la vie? Quand un peuple n'est pas capable de faire face à son histoire, que peut-il espérer? Comment s'étonner que le Mali actuel soit dans un état de décomposition sociale très avancée?
Et c'est moi qu'ils veulent combattre? Ils se trompent de cible! D'ailleurs comment peuvent-ils me combattre? Pour combattre quelqu'un ou quelque chose, encore faut-il connaitre cette personne ou cette chose. Des hommes sans mémoire ne peuvent pas me combattre.
J'en reste là pour l'instant. Et je leur donne rendez-vous pour la lecture de mon prochain livre sur l'histoire mandingue. J'ai bien dit « Histoire ». Pas la légende! Elle est bel et bien morte la légende de Son-Djata, le Lion-Voleur. Rien ne pourra la faire revivre. Ils perdent leur énergie pour rien.
MF Kantéka

LES NOUVEAUX PROPHÈTES NÈGRES FACE AU PIÈGE DU PLAGIAT

NB: J'ai publié ce texte sur mon compte facebook le dimanche 24 mars 2019

J'avais prévu de publier un texte sur les nouveaux prophètes nègres. Mais, finalement, je ne trouve pas opportun de publier ce brûlot en ce moment…
Cependant, j'aimerais toucher un petit mot sur le plagiat qui sévit dans le milieu des vulgarisateurs des traditions africaines qui engorgent le web, diffusant des contre-vérités, en opposant les traditions africaines à certains cultes. Se faisant passer pour des prophètes de la renaissance africaine. Je ne me donnerai pas la peine d'aborder ici le cas de tous ces nouveaux « égyptologues », aveuglés par la passion revendicatrice, ayant découvert Cheikh Anta Diop sur le tard, qui font comme si l'histoire africaine se limite à celle de l'Égypte antique. Je me contenterai du cas des nouveaux prophètes animistes.
En vérité, c'est un mea culpa que je fais ici. Je m'explique. Le premier tome de mon livre "Odyssées noires", achevé en 2004 et publié en 2005, s'attaquait entre autres à l'aliénation religieuse des élites de mon pays notamment. Je n'avais épargné ni l'islam ni le christianisme. Et j'avais accordé une place de choix à l'animisme ancestral: les cultes traditionnels maliens.
Certaines personnes ont fait de ces pensées leur cheval de bataille dans une croisade visant à l'éveil des consciences de la jeunesse africaine. Si l'idée est louable en soi, c'est la tournure que prend leur démarche qui est alarmante. Car, redoublant de zèle, ils propagent des contre-vérités, en faisant la part trop belle à certains cultes et en les opposant à d'autres qu'ils dénigrent. C'est là que j'en viens à mon propos: le piège du plagiat.
Quand on veut s'approprier les fruits des recherches de quelqu'un d'autre, on devrait attendre d'abord qu'il finisse de publier tous ses travaux. Le propre de la recherche est de nous faire changer d'orientation, au fil de nos découvertes, sous peine de tomber dans le dogmatisme. Il arrive très souvent que notre trajectoire connaisse quelques bifurcations et qu'on change d'idée sur certains aspects. Or, le plagiaire, qui a fait sien nos pensées du départ, demeure campé sur une position dépassée. Induisant ainsi en erreur des gens qu'il veut éclairer…
Pour raccourcir ce débat, je dirais que toutes ces religions (bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam) sont de souche africaine, au même titre que des cultes animistes. Elles ont subi des trajectoires différentes, mais n'en demeurent pas moins des religions initiées par des Noirs. C'est cela la vérité. Et, il y a des interactions entre elles. Pour ne prendre en exemple que les cultes mandingues, on y trouvera des objets importés de la Mecque comme d'Israel.
Maintenant, pour ce qui est de la perversion des cultes, on trouvera le même problème dans toutes les religions. Même l'Égypte antique n'a pas fait exception à la perversion de ses prêtres. Et combien de crimes sont-ils imputables aux milieux animistes de nos pays? Les sacrifices humains et autres...
Il faut donc arrêter de déblatérer dans le vide et faire la part des choses. Pour cela, il faut éviter l'opportunisme et la paresse et faire des recherches. Quand je vais publier les suites de mes travaux sur l'histoire mandingue, bien de ces illuminés, soi-disant animistes, vont se mordre le doigt jusqu'au sang…
Mountaga Fané Kantéka