La maladie mentale peut prendre plusieurs formes chez les êtres
humains. Elle peut aller de la simple déprime à la folie. Entre ces deux états,
il y en a une multitude d’autres.
Je ne m’intéresse pas ici à certaines formes de maladies mentales
(ou considérées comme telles) qui sont source de créativité et de spiritualité
comme le chamanisme, entre autres.
Ce qui m’intéresse ici, c’est cette forme de maladie mentale
qui prend la forme de névrose collective. Cette forme de maladie mentale qui
frappe toute une couche sociale et l’entraîne dans des dérives regrettables,
comme le racisme, le tribalisme, le sectarisme, la xénophobie, etc.
Dans ce genre de situation, les crimes commis prétendument
au nom de la collectivité (la nation, la tribu ou la secte) deviennent la
norme. Les institutions supposées réguler la société deviennent des machines
diaboliques de persécution à l’endroit des personnes qu’on juge différentes.
Ainsi, on assiste à des situations insoutenables au niveau de la police, de
l’université, de la presse, des tribunaux, des parlements, des services
sociaux, etc. La maladie mentale ne fait pas bon ménage avec des postes de
responsabilité. Surtout pas avec l’uniforme du policier ou du militaire.
Cette forme de maladie mentale collective fait
malheureusement partie des choses les mieux partagées dans l’histoire de
l’humanité et a donné lieu aux plus grandes tragédies dont les génocides. Elle
prend souvent appui sur des discours nationalistes ou conservateurs et commence
par des chasses aux sorcières, en s’en prenant d’abord à des individus isolés,
pour ensuite déboucher sur des massacres de masses. Elle se sert de toute sorte
de prétexte pour diviser et cibler des victimes à sacrifier. Le discours
trompeur et orienté ne s’embarrasse pas de scrupule ni de cohérence.
Et les temps de pandémie sont propices à ce genre d’hystérie
collective. À travers des informations tronquées, journalistes et politiciens
se livrent au lynchage de ceux qui abordent les questions autrement…
La sacro-sainte liberté d’expression, défendue par les
chartes, se révèle alors une chimère propre à envoyer en enfer celui qui ose
s’en prévaloir.
Parce que de tous les virus, c’est celui qui inflige la
maladie mentale qui est le plus mortel. Et c’est ce virus-là qui est même
souvent à l’origine de certaines pandémies.
On dit que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Et
je n’ai d’ailleurs aucune intention de m’étendre sur ce sujet. Ce petit article
m’a été inspiré par le soleil hivernal, à travers la baie vitrée de ma demeure,
sous lequel je suis assis à ruminer ma colère noire contre des fils de démons
qui ne me lâchent pas d’une semelle, comme s’ils croyaient que nous avons tété le
même sein et qu’ils peuvent faire de ma vie une ergastule. Sans se douter que ma
destinée est bien plus grande que leurs petites supputations. Qu’ils me
permettent tout de même de leur souhaiter un peu de répit et de bonheur dans
leur grand malheur, en ces temps si difficiles, même pour ceux qui se croient
investis d’un pouvoir quelconque, si illusoire soit-il. Bonnes fêtes, tristes bourreaux
embrouillés !
MF Kantéka