lundi 14 novembre 2022

LA GUERRE À BAMAKO

 

 

On a coutume de dire que les gens de Bamako ne se sentent pas souvent concernés par la guerre interminable qui a cours dans la plupart des autres localités du Mali : celle manigancée par les forces étrangères pour casser le pays. La vérité est que Bamako mène sa propre guerre qui est d’une toute autre nature: celle de la résilience face aux défis urbains et la cherté de la vie.

 

LA GUERRE CONTRE L’ENFER ROUTIER

 

Comme la majorité des capitales du monde, Bamako est une ville saturée qui vit à cent à l’heure, avec ses voitures aux émanations toxiques et cancérigènes dont bon nombre devraient être purement et simplement retirées de la circulation. Et l’absence de routes praticables ajoute à cet ergastule qui dégoûte de la vie.

À certains endroits de la capitale, comme la route entre les 1008 logements (ATTBOUGOU) et Banankabougou, on a l’impression de vivre un cauchemar de science fiction, tant la dégradation a dépassé le seuil du tolérable. Il n’y a pas de mots à même de décrire cette situation intenable. Et des milliers de véhicules circulent à longueur de journée et de nuit sur cette route chaotique, en faisant des acrobaties monstres pour éviter des accidents. Conduire sur cette route s’apparente aux douze travaux d’Hercule.

À d’autres endroits, telles la route qui longe l’ORTM et va de Bozola à Niaréla et celles qui traversent le grand marché de Bamako, entre autres, c’est l’étroitesse des voies et l’absence de trottoirs pour les piétons qui pose problème. Au delà de la corruption qui entache les marchés de construction de route où il est fréquent qu’on ampute les budgets, c’est l’échec du plan d’urbanisation qui est mis en exergue. Car, il aurait fallu casser des immeubles et faire reloger des familles, pour faire de l’espace aménageable. Mais, jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a osé casser des œufs pour faire l’omelette. Et, face au défi démographique, avec une population urbaine qui a quintuplé ou plus, en l’espace de quelques décennies, l’enfer routier a pris une proportion de guerre quotidienne. C’est une cause importante de mortalité directe (accidents routiers) et indirecte (maladies dues au stress et aux émanations toxiques).

 

Face à ce constat, est-il osé de dire que Bamako ne mérite pas d’avoir le statut de capitale du troisième millénaire? Bamako  peut-elle même être qualifiée de brousse ? La vie en brousse n’est-elle pas de loin préférable à la vie bamakoise ? Et que dire de ces mégalomanes qui s’échinent à acheter des grosses voitures, à coups de dizaines de millions, pour montrer leur « réussite sociale ». Acheter des voitures pour les conduire sur quelles routes ? Pour les conduire dans les airs ?

 

 

UNE INFLATION DÉSHUMANISANTE

  

À cette réalité déroutante vient s’ajouter la dureté de la vie, due à une inflation galopante et incontrôlable qui atteint parfois les 300% pour certains produits de première nécessité, malgré les annonces rassurantes faites par le gouvernement en place. On avait cru que la montée hallucinante des prix des denrées allait s’arrêter avec la fin de l’embargo décrété contre le pays, à l’initiative de la France ayant fait pression sur la CÉDÉAO. Mais, on a très vite déchanté, car plus de quatre mois après la levée des sanctions, l’inflation continue à maintenir les populations dans la plus grande détresse.

 

Et pendant ce temps, les langues commencent à se délier contre les membres du CNT (Conseil National de Transition) pour les salaires mirobolants et les privilèges indécents qu’ils s’octroient. Visiblement, eux n’en ont rien à faire de la dureté de la vie. Ils promettaient pourtant qu’ils étaient venus pour l’édification du Mali Koura ou le Nouveau Mali dans lequel les injustices et les inégalités sociales seront balayées du revers de la main. Et ils sévissent contre ceux qui les accablent, en les mettant en porte-à-faux avec la population, avec des manœuvres répréhensibles, comme la mise en ondes de leurs conversations téléphoniques privées.

 

Si c’est cela le Mali Koura, bonjour les regrets et le désenchantement !  Je reviendrai certainement là-dessus les jours à venir…

 

MF Kantéka

dimanche 6 novembre 2022

MALI: MANIPULATION MAÇONNIQUE POUR DESTABILISER LE PAYS ?

NB: Cet article a été publié le 3 novembre 2022 sur ma page Facebook  

Je m’étais promis d’observer quarante jours de silence médiatique, pour honorer la mémoire de ma défunte mère. Cependant, l’urgence me commande de rompre le silence neuf jours avant le délai. Car tout m’indique que les milieux maçonniques s’affairent pour déstabiliser le Mali, à travers la provocation religieuse, via un supposé kamite qui s’est lancé dans des propos blasphématoires contre l’islam et ses symboles. Donnant ainsi l’occasion à des leaders religieux d’obédience maçonnique d’attiser la colère des musulmans et de les pousser à envahir les rues. 

Je me demandais bien qu’est-ce qui pouvait bien pousser les milieux sataniques à perturber ma connexion internet ces jours-ci. Je l’ai compris quand, après avoir surmonté l’obstacle technologique, je suis tombé sur l’information relative à ce farfelu qu’on a vraisemblablement soudoyé pour semer la zizanie, en s’attaquant aux musulmans et à leurs valeurs, de façon gratuite et à une période critique pour le pays. Je dis aux Maliens de rester vigilants et de ne pas tomber dans le piège… 

Je sais de quoi je parle. Depuis le moment de la chute du président ATT, j’ai appris qu’il y a un certain leader religieux qui flirte avec le milieu maçonnique. C’est plus un politicien qu’un homme de culte. Méfiez-vous… 

 

 MF Kantéka