mardi 2 avril 2024

LE DÉFI POUR LES DEUX PRÉSIDENTS SÉNÉGALAIS

 


En bloquant la candidature du leader naturel du PASTEF, le régime du président sortant Macky Sall a produit exactement le résultat redouté.  Il n’a fait que doter le Sénégal de deux présidents, issus du même parti : Bassirou Diomaye Fall et le redouté Ousmane Sonko.

 

Les images qui me sont parvenues jusqu’à présent montrent les deux camarades ensemble qui se suivent comme Laurel et Hardy. C’est le bicéphalisme parfait, en somme. C’est très spécial!

 

Mon inquiétude réside au niveau de la durée de cette union sacrée. Est-ce que la lune de miel va continuer entre les deux compères ? Est-ce que le pouvoir va monter à la tête de Bassirou Diomaye Faye, au point de vouloir écarter celui qui l’a désigné pour le remplacer ? Est-ce qu’Ousmane Sonko, le parrain, va prendre ombrage du rayonnement de son désigné président ?

 

C’est cela le DÉFI : réussir à vaincre les démons du pouvoir. Si les deux compères réussissent à le relever, ils n’auront pas seulement deux mandats à briguer, mais quatre. Car, ils pourront se relayer à la tête de l’État sénégalais, pendant 20 ans, à raison d’un mandat à tour de rôle, ou autre scénario.

 

Mais encore faut-il qu’ils ne déçoivent pas les espoirs que les électeurs sénégalais ont placés en eux. Espérons donc que le PASTEF va tenir ses promesses et diriger le Sénégal pendant les 20 ans à venir. Sinon plus ! Pourquoi pas ? Je le leur souhaite, au nom de la renaissance africaine!

 

Mountaga Fané Kantéka

 

 

 

mardi 6 février 2024

Football : Des avantages de la défaite des Aigles du Mali contre les Éléphants de la Côte-D’ivoire

 

 

Dans la vie, il faut savoir tirer avantage de chaque situation. On dit souvent qu’en quelque chose, malheur est bon. On dit aussi que le malheur des uns fait le bonheur des autres.

 

Ces deux formules siéent bien à la récente  défaite de l’équipe nationale du Mali contre celle de nos voisins ivoiriens. Si bon nombre de Maliens se sont frappé la tête contre le mur, à cause de ce cuisant revers, certains ont poussé un grand ouf de soulagement, car une éventuelle victoire du Mali aurait été synonyme de catastrophe ou de tragédie pour eux.

 

Parmi ceux-ci, il y a ceux qui vivent en terre malienne pour qui chaque victoire du Mali se traduit par des actes de vandalisme de la part de présumés supporters en liesse (ou plutôt en transe) qui s’en prennent aux personnes et aux biens qu’ils rencontrent sur leur passage. Ce sont en réalité des jeunes déboussolés pour qui la victoire devient un prétexte pour donner libre cours à leur incivisme et leur incivilité dans un pays qui peine à faire respecter l’ordre.

 

Pour échapper à ce malheur, certains Maliens vivant au Mali ont prié pour que le Mali ne gagne pas, pour qu’il ne goûte pas au bonheur de battre son éternel rival du football.

 

D’autre part, des Maliens se trouvant en Côte-D’ivoire, qui sont allés pour supporter leur équipe ou qui y sont installés, risquaient plus gros. C’est carrément leur vie qui était en jeu. La victoire du Mali aurait occasionné leur mort, de la part des supporters ivoiriens en délire. Nous avons pu écouter le témoignage d’un supporter malien qui était en Côte-D’ivoire. Il remerciait le bon Dieu d’avoir sauvé leur vie, en accordant la victoire à la Côte-D’Ivoire de façon miraculeuse. Il affirme même que la défaite de la Côte-D’ivoire aurait déclenché la « vraie guerre» entre ce pays et le Mali.

 

En tant qu’ancien footballeur et passionné du foot, je m’interroge sur cette hystérie collective qui entoure ce sport, impliquant toutes les couches sociales, sans distinction de sexe ou d’âge. Je m’interroge sur la haine et le délire qui s’emparent du cœur de citoyens ordinaires pour le résultat d’un simple sport. Je m’interroge sur cette folie à vouloir affirmer son identité ou sa supériorité ontologique à travers un match de foot.

Et me vint à l’esprit cette prophétie de quelqu’un voulant que le football soit à l’origine d’une troisième guerre mondiale.

 

Et je me dis : « Décidément, la vanité et la futilité humaines ne connaissent ni raison ni limite.»

 

MF Kantéka

 

vendredi 14 juillet 2023

Mon nouveau livre: La responsabilité civile en cas de diffamation sur internet

 

L’essor des TIC a été qualifié de « révolution numérique ». Il a amplifié la liberté d’expression, en permettant aux sans-voix de s’exprimer sur des plateformes accessibles à tous. Cette surenchère de la libre expression s’avère cependant un couteau à double tranchants, l’internet étant un « moyen de communication redoutable ». Il s’agit notamment de l’atteinte à la réputation des personnes, qui suscite beaucoup de conséquences dommageables, le cyberespace étant un lieu propice à la diffamation d’échelle mondiale, vu l’ubiquité de l’Internet qui échappe souvent aux méthodes traditionnelles de régulation.

Ce livre, conçu dans le cadre universitaire, appréhende ce délit de presse au regard de la responsabilité civile, dans une demarche comparative entre deux systèmes juridiques de tradition civiliste dont l’un est influencé par la Common law et l’autre par le droit européen. Il est intéressant de savoir comment ils traitent cette question, sachant que le délit de diffamation obéit à deux régimes différents, selon qu’on se trouve dans l’un ou l’autre système. Si dans le premier, il relève du régime général de la responsabilité civile, il est considéré dans le second comme une infraction pénale, prévue par une loi spéciale qui se singularise par sa complexité qui rébute la doctrine.

La responsabilité des auteurs d’informations diffamatoires est traitée au même titre que celle des intermédiaires techniques. On a étendu, sur le tard, l’étude au droit malien pour satisfaire à la demande du public.

Notamment juriste, journaliste et chercheur multidisciplinaire, diplômé de plusieurs universités (Toulouse, Strasbourg, Montréal), l’auteur a su relever un grand défi, en operant un remarquable retour dans le giron du droit et en traitant cette complexe et passionnante question d’actualité, comme jamais auparavant, dans un style alerte et un langage accessible aux profanes. À n’en pas douter, cet ouvrage sera un outil très utile aux mains des praticiens du droit, des universitaires, des hommes de médias et des organismes ayant en charge la cybersécurité.

Mountaga Fané Kantéka



jeudi 1 décembre 2022

QUI CHERCHE À PIRATER MON COMPTE EMAIL?

 

NB: Ceci a été publié sur ma page Fb le 29 novembre 2022

 

On a tenté à deux reprises de se connecter à mon compte email en cinq jours d’intervalle. Je garde par devers moi les informations reçues sur l’origine de cet ACTE CRIMINEL…

 

J’ai déjà fait allusion, dans un précédent article, à certaines manœuvres crapuleuses déployées par certains services secrets à des fins autres que la protection du pays, provenant de personnes qui ne songent qu’à leurs INTÉRÊTS PERSONNELS, au détriment des besoins des populations.

 

Quand on ajoute à cela l’ANALPHABÉTISME FONCTIONNEL qui caractérise ces personnes qui se prétendent « patriotes », qui comprennent souvent les articles de travers et confondent vitesse et précipitation, il y a de quoi être sur ses gardes.

 

Pour l’instant, j’ai alerté mon avocat sur la situation et nous allons porter PLAINTE contre X…

 

Un État qui lutte pour sa souveraineté doit se garder d’être un État voyou. Pour cela, il faut écarter des voyous incompétents des postes stratégiques, comme ceux des services secrets.

 

Je vendrai très cher ma peau. Et même mon cadavre continuera à combattre les fils de… qui s’attaquent à moi, pour la simple raison que je défends les intérêts de mon pays et non d’un CLAN DE PRÉDATEURS.

 

Dois-je leur rappeler que je suis plus efficace mort que vivant ?

 

MF KANTÉKA

 

lundi 14 novembre 2022

LA GUERRE À BAMAKO

 

 

On a coutume de dire que les gens de Bamako ne se sentent pas souvent concernés par la guerre interminable qui a cours dans la plupart des autres localités du Mali : celle manigancée par les forces étrangères pour casser le pays. La vérité est que Bamako mène sa propre guerre qui est d’une toute autre nature: celle de la résilience face aux défis urbains et la cherté de la vie.

 

LA GUERRE CONTRE L’ENFER ROUTIER

 

Comme la majorité des capitales du monde, Bamako est une ville saturée qui vit à cent à l’heure, avec ses voitures aux émanations toxiques et cancérigènes dont bon nombre devraient être purement et simplement retirées de la circulation. Et l’absence de routes praticables ajoute à cet ergastule qui dégoûte de la vie.

À certains endroits de la capitale, comme la route entre les 1008 logements (ATTBOUGOU) et Banankabougou, on a l’impression de vivre un cauchemar de science fiction, tant la dégradation a dépassé le seuil du tolérable. Il n’y a pas de mots à même de décrire cette situation intenable. Et des milliers de véhicules circulent à longueur de journée et de nuit sur cette route chaotique, en faisant des acrobaties monstres pour éviter des accidents. Conduire sur cette route s’apparente aux douze travaux d’Hercule.

À d’autres endroits, telles la route qui longe l’ORTM et va de Bozola à Niaréla et celles qui traversent le grand marché de Bamako, entre autres, c’est l’étroitesse des voies et l’absence de trottoirs pour les piétons qui pose problème. Au delà de la corruption qui entache les marchés de construction de route où il est fréquent qu’on ampute les budgets, c’est l’échec du plan d’urbanisation qui est mis en exergue. Car, il aurait fallu casser des immeubles et faire reloger des familles, pour faire de l’espace aménageable. Mais, jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a osé casser des œufs pour faire l’omelette. Et, face au défi démographique, avec une population urbaine qui a quintuplé ou plus, en l’espace de quelques décennies, l’enfer routier a pris une proportion de guerre quotidienne. C’est une cause importante de mortalité directe (accidents routiers) et indirecte (maladies dues au stress et aux émanations toxiques).

 

Face à ce constat, est-il osé de dire que Bamako ne mérite pas d’avoir le statut de capitale du troisième millénaire? Bamako  peut-elle même être qualifiée de brousse ? La vie en brousse n’est-elle pas de loin préférable à la vie bamakoise ? Et que dire de ces mégalomanes qui s’échinent à acheter des grosses voitures, à coups de dizaines de millions, pour montrer leur « réussite sociale ». Acheter des voitures pour les conduire sur quelles routes ? Pour les conduire dans les airs ?

 

 

UNE INFLATION DÉSHUMANISANTE

  

À cette réalité déroutante vient s’ajouter la dureté de la vie, due à une inflation galopante et incontrôlable qui atteint parfois les 300% pour certains produits de première nécessité, malgré les annonces rassurantes faites par le gouvernement en place. On avait cru que la montée hallucinante des prix des denrées allait s’arrêter avec la fin de l’embargo décrété contre le pays, à l’initiative de la France ayant fait pression sur la CÉDÉAO. Mais, on a très vite déchanté, car plus de quatre mois après la levée des sanctions, l’inflation continue à maintenir les populations dans la plus grande détresse.

 

Et pendant ce temps, les langues commencent à se délier contre les membres du CNT (Conseil National de Transition) pour les salaires mirobolants et les privilèges indécents qu’ils s’octroient. Visiblement, eux n’en ont rien à faire de la dureté de la vie. Ils promettaient pourtant qu’ils étaient venus pour l’édification du Mali Koura ou le Nouveau Mali dans lequel les injustices et les inégalités sociales seront balayées du revers de la main. Et ils sévissent contre ceux qui les accablent, en les mettant en porte-à-faux avec la population, avec des manœuvres répréhensibles, comme la mise en ondes de leurs conversations téléphoniques privées.

 

Si c’est cela le Mali Koura, bonjour les regrets et le désenchantement !  Je reviendrai certainement là-dessus les jours à venir…

 

MF Kantéka

dimanche 6 novembre 2022

MALI: MANIPULATION MAÇONNIQUE POUR DESTABILISER LE PAYS ?

NB: Cet article a été publié le 3 novembre 2022 sur ma page Facebook  

Je m’étais promis d’observer quarante jours de silence médiatique, pour honorer la mémoire de ma défunte mère. Cependant, l’urgence me commande de rompre le silence neuf jours avant le délai. Car tout m’indique que les milieux maçonniques s’affairent pour déstabiliser le Mali, à travers la provocation religieuse, via un supposé kamite qui s’est lancé dans des propos blasphématoires contre l’islam et ses symboles. Donnant ainsi l’occasion à des leaders religieux d’obédience maçonnique d’attiser la colère des musulmans et de les pousser à envahir les rues. 

Je me demandais bien qu’est-ce qui pouvait bien pousser les milieux sataniques à perturber ma connexion internet ces jours-ci. Je l’ai compris quand, après avoir surmonté l’obstacle technologique, je suis tombé sur l’information relative à ce farfelu qu’on a vraisemblablement soudoyé pour semer la zizanie, en s’attaquant aux musulmans et à leurs valeurs, de façon gratuite et à une période critique pour le pays. Je dis aux Maliens de rester vigilants et de ne pas tomber dans le piège… 

Je sais de quoi je parle. Depuis le moment de la chute du président ATT, j’ai appris qu’il y a un certain leader religieux qui flirte avec le milieu maçonnique. C’est plus un politicien qu’un homme de culte. Méfiez-vous… 

 

 MF Kantéka

lundi 3 octobre 2022

PAIX ET HONNEUR A MA MÈRE, MORTE AUJOURD’HUI SANS MA PRÉSENCE

 Ce que je craignais est arrivé. La pire chose qui guette l’homme en exil. Apprendre que sa mère est morte en son absence. C’est ce que je viens d’apprendre ce lundi 3 octobre 2022.

Pourtant, j’ai tout fait pour que cela n’arrive pas. À cause de ces histoires de carte Nina et de passeport, entre autres, mon voyage a été retardé. Mais, je ne blâmerai plus personne pour cette fatalité. Il était écrit que je n’assisterai pas aux derniers jours de ma mère sur terre et que je  ne l’enterrerai pas.

 

Je me console cependant d’avoir consacré beaucoup d’écrits et  même une chanson à sa personne, quand elle était encore vivante.

 

Ma relation avec ma mère ne réside pas seulement dans le lien entre une mère et son enfant. Je dois tout à ma mère. Elle a fait pour moi ce que mon père n’a pas fait. C’est ma mère, bien qu’étant illettrée, qui m’a inscrit à l’école quand mon père et sa mère (ma grand-mère paternelle) m’ignoraient, au profit d’un frère très chouchouté.

Et c’est ma mère qui a aussi payé le billet d’avion pour mon premier voyage, quand je partais étudier en 1985 en France, sans bourse… J’en fais un énorme cas dans mes mémoires encore inédites.

 

Et, ma mère est partie en mon absence ! Ô, cruauté du sort ! S’il fallait faire un choix, c’est ma mère que j’aurais voulu mettre sous terre. Mais, c’est mon père qui a eu droit à ce privilège. Je me console encore en sachant que la mort n’est qu’illusion et que je continuerai à communiquer avec ma mère…

 

Et je comprends pourquoi mes oiseaux ne sont pas venus manger sur mon balcon aujourd’hui. Ils sont en deuil.

 

MF Kantéka