dimanche 22 mars 2009

** AUTRES ASPECTS DU CRIME RACIAL AU QUÉBEC

© Copyright 2008 - 2009, Mountaga Fané Kantéka

NB : au lendemain de l’affichage de mon dernier article – ’’ Lumière sur la nébuleuse du racisme québécois’’ –, on m’a informé que la télé de RADIO-CANADA a abordé le thème du Profilage racial dont elle reconnaît qu’il est beaucoup plus fréquent au Québec qu’aux États-Unis… Si cette réaction est à saluer, il faut cependant insister sur le fait qu’il ne suffit pas de le reconnaître, mais de prendre des mesures concrètes et urgentes pour freiner ce crime social. Et surtout de rompre l’omerta sur l’impunité qui entoure l’étiquetage médiatique auquel se livrent des agents de propagande déguisés en journalistes d’opinion – dont RICHARD MARTINEAU – se servant de tendancieuses chroniques à forte coloration idéologique, présentées sous le pseudo intitulé de « franc-parler », pour exacerber des tensions ethniques et religieuses et justifier le lynchage ethnique, au détriment des réalités sociologiques du Québec…

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« La société du crime est l’autre nom de la société occidentale. Bien que d’autres types de société s’y soient essayés avec succès, aucune comme la société occidentale n’en a développé avec autant d’énergie le concept, n’a fait du crime permanent la condition même de son existence, n’a mieux réglé son ambition sur l’idée du crime parfait et total. Le crime parfait suppose la parfaite dissimulation du crime. Les bourreaux sont souriants… Le crime est système, à la fois fin et moyens, rien ne tombe en dehors de lui. Seuls importent le crime et la jouissance du crime… Une fois porté à son plus haut degré de perfection, la société du crime peut s’offrir le luxe de la transparence : elle n’a plus rien à cacher. À ce stade, seul devient crime la révolte contre le crime. Inquiétée dans son rêve d’éternisation, épouvantée de se voir rappeler le crime dont elle est issue, la société du crime se déchaîne contre toute résistance, elle ne combat plus un adversaire, elle anéantit un ennemi, le pulvérise, le « liquide ». Car il faut absolument que toute trace disparaisse. » CHRISTAIN CARLE, ’’LA SOCIÉTÉ DU CRIME’’

Ces propos sans appel sont consignés dans un petit livre d’à peine 100 pages qui fait un survol des crimes commis dans l’espace ( la Terre entière) et dans le temps (« la ''consumation’’ de tous les hommes, une génération après l’autre, et pour chaque homme l’exploitation de la naissance à la mort ») par « l’Occident et sa Tradition judéo-chrétienne »… Et ces propos ne sont pas le fait d’un ressortissant d’un pays du « Tiers-monde », ni d’un musulman, mais d’un pur rejeton de l’Occident – un enseignant français – qui jette un regard lucide et implacable sur la société qui l’a engendré. Et quand ce visionnaire parle de société occidentale, il précise : « D’une part un bloc aux contours bien définis : l’Europe, les États européens, et d’autre part toutes les sociétés qui ont greffé le modèle de développement occidental sur des cultures autochtones non occidentales : États-Unis, Canada, Brésil, Australie, Afrique du Sud, mais aussi bien tous les nouveaux États industriels de la couronne Pacifique, etc. »
Son champ de vision, comme on peut le constater, est donc très large… Qu’il nous suffise juste de nous en limiter au strict contexte québécois et sous le strict angle du crime racial, ces propos de CHRISTIAN CARLE résument tout ce qui a été dit et tout ce qui va être dit sur le racisme institutionnalisé qui, au nom d’un TRIBALISME paré de discours identitaire, souverainiste et d’autres arguments alarmistes, s’acharne sur des groupes minoritaires – marginalisés, martyrisés et terrorisés …

L’INSTINCT TRIBAL COMME FONDEMENT DU CRIME À CARACTÈRE RACIAL

Fonctionnant à la manière du cercle restreint des Frères maçons où, selon la belle expression du Grand Maître Bauer, « on protège au nom d’une fraternité qui ne s’appliquerait jamais aux victimes », la société québécoise, s’autodéfinissant sous le pedigree de « pure laine », est mue par un aigu INSTINCT TRIBAL qui gouverne toutes les institutions de cette province canadienne, en dépit des ’’CHARTES DE DROITS ET LIBERTÉS ’’, conçues pour tout le monde, « pure laine » ou pas. Ces chartes n’étant souvent que des ALIBIS démocratiques pour sévir impunément sur des groupes ne pouvant s’en prévaloir, tout étant mis en branle pour qu’ils ne puissent jamais s’en prévaloir, tout se passant dans la réalité comme si ces CHARTES DE DROITS ET LIBERTÉS ne sont l’apanage que d’une catégorie de personnes, excluant les GROUPES OSTRACISÉS qui se heurtent à des OBSTACLES malicieusement mis sur leur chemin: la difficulté d’accès à la justice, le refus de la police ou des organes habilités de prendre les plaintes pour les violations répétées à leurs droits et libertés, le refus des journalistes de traiter l’information, l’asphyxie des organismes destinés à défendre ces groupes – LA LIGUE DES NOIRS DU QUÉBEC et le CRAR (Centre Recherche-Action contre le Racisme) étant d’éloquentes illustrations de cette IMPOTENCE face au Système…

Tout au Québec est soigneusement ficelé pour maintenir les minorités dans des conditions psychologiques et/ou matérielles déplorables afin de bloquer leurs revendications légitimes pour les multiples agressions à caractère racial perpétrées sur eux. Cette CENSURE sociale s’appuie sur ce qu’un compatriote résidant à Montréal depuis 30 ans – enseignant et CRIMINOLOGUE de formation ayant vu de toutes les couleurs ici – appelle la « TERREUR SOCIALE » visant à couvrir le « SADISME SOCIAL ». Un « sadisme social » qui, comme un triste CHOC EN RETOUR, a de regrettables RÉPERCUSSIONS FRATRICIDES, notamment pour ce qui est des SUICIDES PLÉTHORIQUES enregistrés, chaque jour que le bon Dieu fait, chez des « pures laines » québécoises elles- mêmes – dont un témoignage émouvant et détaillé est rapporté dans mon livre ’’Odyssées noires’’–, suicides ou MEURTRES SOCIAUX imputables en partie aux GANGS DE HARCELEURS PROFESSIONNELS qui engorgent l’espace public et privé et pour lesquels le prolifique et coloré jargon québécois a su trouver le détonnant qualificatif de ’’CHIENS SALES’’…

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L’article – ’’UN HAUT DIGNITAIRE DU CANADA ACCUSÉ D’AGRESSIONS SEXUELLES SUR UNE RÉFUGIÉE AFRICAINE’’ – affiché en novembre dernier sur ce même blog – un article abondamment consulté à travers le monde – traitant de la détresse d’une respectable Africaine, agressée sexuellement par celui qui se proposait d’être son avocat, est symptomatique de cette CONSPIRATION SYSTÉMIQUE contre les minorités au Québec. Dans ce brûlant dossier – que j’ai encore en ma possession –, il apparaît très clairement qu’il y a un COMPLOT ourdi par l’AGRESSEUR, l’AGENT DE POLICE (qui a fait l’enquête) et les PROCUREURS DE LA COURONNE pour empêcher la victime d’accéder à la justice…

Et juste après la publication de cet article, je fus alerté par une compatriote de la même dame, au sujet de harcèlements sexuels dont elle serait victime dans son milieu de travail par des collègues québécois. Et cette 2e victime tarde encore à se confier, par peur des représailles, et à juste raison, si l’on sait que la 1ère s’est fait dire par une procureure québécoise « Madame, le monsieur est beau, vous avez dû consentir » (sic), une façon implicite de prétendre qu’une « Négresse » violée ou agressée sexuellement par un Blanc relève de « l’inconcevable » et que la « Négresse », avec ou sans consentement, doit même s’estimer « honorée » de se faire prendre brutalement par un Blanc ou de recevoir sur sa face les giclements du SPERME brûlant d’un diabétique ÉJACULATEUR PRÉCOCE échaudé par l’attrait irrésistible de la peau noire. Surtout quand cet « honorable » Blanc – faible du côté de la ceinture – siège à un centre de décisions pouvant contribuer à l’AVANCEMENT des auxiliaires de justice…

Il n’est effectivement pas rare qu’au Québec, on s’arrange pour faire porter le chapeau à la victime ou qu’on s’acharne sur ses enfants, comme c’est le cas avec l’Africaine. Il n’est pas non plus rare que le journaliste immigrant qui prend le risque de traiter cette brûlante question sur son blog fasse l’objet de TENTATIVES D’INTIMIDATION DE LA POLICE – comme ce fut le cas –, parce que cet EXPLOSIF DOSSIER DE MŒURS, qu’on veut étouffer, risque de créer un VÉRITABLE SÉISME le jour où l’IDENTITÉ de tous les protagonistes sera révélée sur la place publique, ce qui ne tardera pas d’ailleurs, vu que l’agresseur – trop lâche et trop malhonnête – a dédaigné la perche de salut qui lui a été tendue. Libre à lui d’entraîner dans son déshonneur les malheureux bougres qui ont parié sur le Diable…

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Autant le Blanc n’est jamais un « IMMIGRANT » au Québec, autant le Blanc n’y est jamais un « CRIMINEL » quand la victime est issue de ce qu’ils appellent une « MINORITÉ VISIBLE » – un terme qui fait d’ailleurs l’objet d’une réprobation au niveau des instances internationales… Le Blanc qui vole un ressortissant d’une « minorité visible » n’est jamais un voleur et la menace de mort émanant d’un Blanc contre ce ressortissant « tiers-mondiste » n’est jamais une menace de mort, mais quelque chose d’indéfinissable qui échappe totalement aux qualifications juridiques. Et cela va du plus petit au plus grand crime… Hiérarchie oblige, une « pure laine » ne peut être incriminée que contre une autre « pure laine »… Les PROPRIÉTAIRES DE LOGEMENTS (« pures laines » ou des immigrés blancs) ont si bien compris le Système que pour se débarrasser de locataires issus des « minorités visibles », il n’hésitent pas à recourir à des VOIES DE FAIT, bien conscients qu’il n’y aura ni feu ni fumée, la police étant à l’avance acquise à leur cause… J’ai tout un dossier sur cette question aussi… Il faut souvent être soi-même témoin de certains cas de DÉNIS DE DROITS au Québec pour y croire…

Et comme le Système est ficelé de telle sorte que l’individu, privé de son droit à la justice, n’a aucun recours « recevable » contre ces autorités de police judiciaire, le tour est vite joué. Encore heureux si ces autorités de police judiciaire ne transforment pas la victime en coupable. Le Système – le terrible LÉVIATHAN – est très fort pour cela aussi. En effet, il n’est pas rare qu’un individu débouté de sa plainte contre un Blanc, pour des motifs fallacieux, se voit ensuite interpellé voire brusqué par ces mêmes autorités de police, face à la plainte de ce même Blanc mal intentionné, bien conscient du Système en place, et s’appuyant sur des MENSONGES ODIEUX – véritable cancer ici – que la police s’empressera de prendre pour de l’argent comptant, foulant au pied l’une des règles fondamentales du « système démocratique » : le PRINCIPE DU CONTRADICTOIRE. Les exemples et les anecdotes sont légion en la matière. Cela va du trouble de voisinage aux problèmes les plus divers…

Le problème devient encore plus alarmant quand on t’envoie un INDICATEUR DE LA POLICE, déguisé en voisin de pallier, s’acharnant avec des coups de marteau sur le mur, et souvent à des heures très tardives de la nuit, comme pour te rendre fou, dans le but évident de susciter une intervention policière dans ton domicile (sur appel au 911)… Cette PROVOCATION POLICIÈRE, (une médecine bien connue de nous) rappelle les « MÉTHODES DE PERTURBATION » employée par la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) pour encourager certaines PERSONNES FICHÉES (pour leur opinion politique, religieuse ou leur engagement social) à « quitter le pays » – avant d’avoir la nationalité canadienne –, leur présence y étant considérée comme « indésirable », parce que perçues comme des « agitateurs »…

Cette inquiétante révélation a été faite dans ’’MONTRÉALISTAN’’, le livre écrit par FABRICE DE PIERREBOURG (journaliste d’origine française, employé au ‘’JOURNAL DE MONTRÉAL), un livre aux arrière-goûts de guerre de civilisations… À cela s’ajoutent les ÉCOUTES ÉLECTRONIQUES (dont on trouve les échos dans des chroniques d’agents de propagande déguisés en journalistes d’opinion), les HARCÈLEMENTS PAR TÉLÉPHONE (assortis de menace de mort sous la forme de proposition d’assurance-vie pour cause de « mort accidentelle »), les FILATURES continues (comme s’il n’y a pas de vrais criminels à traquer), les intrigues pour interdire l’accès aux SERVICES COMMUNAUTAIRES, les camouflages de documents dans les bibliothèques et bien d’autres satrapies qui agrémentent l’existence québécoise et nourrissent les réserves d’inspiration de l’écrivain autobiographique et l’arsenal du journaliste d’investigation. En somme, un COUTEAU À DOUBLE TRANCHANTS ou, si l’on préfère, le RETOUR DU BOOMERANG…

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Sans forcer sur les mots, ce qui distingue ce RACISME SYSTÉMIQUE de l’APARTHEID, c’est qu’il n’est jamais revendiqué, jamais reconnu publiquement, jamais assumé, mais toujours étouffé sous le matraquage voire l’intimidation médiatique... Malgré le temps qui passe, malgré la nomination de MICHAELLE JEAN au poste de Gouverneure Générale du Canada, malgré l’élection de BARACK OBAMA à la Maison Blanche, malgré l’émergence des faces noires comme MAKA KOTO, YOLANDE JAMES, EMMANUEL DUBOURG dans le paysage politique québécois, le LYNCHAGE ETHNIQUE est une réalité qui n’est pas prête d’être enrayée dans ce Québec nostalgique d’une CHIMÉRIQUE ASCENDANCE française, pleurant sur lui-même, se plaignant d’être victime de « l’OGRE CANADA », mais prêt à écraser les autochtones et les autres minorités – sans état d’âme. Ce Québec de tous les paradoxes, où l’on souffle le chaud et le froid en été comme en hiver, ce Québec se targuant à longueur de journée d’une « générosité » infligée à ses victimes hagardes (qui n’ont jamais droit à leur propre version), ce Québec où le mythe de la « pureté raciale », en perte de vitesse chez ses cousins du Sud, continue encore de hanter l’imaginaire, même chez des personnes les plus insoupçonnées, occupant des fonctions honorables (politique, judiciaire, police, journalistique, etc), parmi lesquelles on compte des « AMIS » DES PAYS DU « TIERS-MONDE », se réclamant d’une « ÂME CHARITABLE »…

DE LA TYRANNIE DU COMPTE BANCAIRE AUX
FORMES PLUS SOPHISTIQUÉES DE MEURTRES ETHNIQUES


Entre la mise à l’écart systématique des groupes ciblés, leurs meurtres physiques programmés et les entraves à la justice et la composition avec l’acte criminel, le racisme systémique québécois revêt d’autres formes plus sournoises qui ne sont en fait que des MEURTRES DÉGUISÉS, consistant à « tuer les victimes tout en les laissant en vie »…
Tout comme le racisme, le MEURTRE ou la LIQUIDATION, peut prendre une multitude de formes dont le REFUS DE RECONNAISSANCE DES COMPÉTENCES qui a des répercussions immédiates sur le COMPTE EN BANQUE qui est le NERF DE LA GUERRE dans cette société où l’on n’existe pas pour « ce qu’on est », mais par « ce qu’on a », où, aussi indécentes que cela puisse paraître, les premières questions que l’animateur télé ou le premier inconnu, rencontré dans la rue, te pose sont : « Comment fais-tu pour vivre? Tu travailles-tu toi? Ça paie bien? Combien de dollars de l’heure fais-tu? »… C’est cela la TYRANNIE DU COMPTE BANCAIRE…

Au delà du MÉPRIS SOCIAL qu’elle engendre, cette privation de ressources financières – résultat direct du refus de reconnaissance professionnelle – est le moyen tout indiqué pour anéantir l’individu ostracisé, réjoignant cette pensée de Bob Marley: « LA DESTRUCTION DU PAUVRE SE TROUVE DANS SA PAUVRETÉ » dans sa chanson intitulée ’’Stiff necked fools’’ (’’Les idiots au cou raide ou atteints de torticolis’’). Une PAUVRETÉ FABRIQUÉE pour servir d’ARME LÉTALE! Un MÉCANISME très bien élaboré débouchant sur des conséquences en cascade. Pas d’argent, pas d’avocat dévoué pour sa cause! Pas d’avocat dévoué, pas d’accès à un procès fiable et médiatisé, la médiatisation étant souvent garante de la bonne application de la Justice! Pas de procès fiable, pas de droits! Résultat : PAS D’ARGENT, PAS DE DROITS!
C’est un CERCLE VICIEUX qui peut pousser les plus faibles aux ACTES IRRÉPARABLES et souhaités par le système raciste, sans cesse en quête de « criminels » à fabriquer dans des groupes défavorisés pour renforcer les CLICHÉS servant de caution pour perpétuer leur répression et leur mise à l’écart systématique. Et aussi pour donner du BOULOT AUX POLICIERS qui, comme l’a rappelé le noble chanteur québécois DAN BIGRAS, n’hésitent pas à aller donner des CONTRAVENTIONS aux jeunes immigrants pour s’être assis sur des blocs de béton dans des espaces publics, sachant bien qu’ils ne peuvent pas les payer. Ce procédé de fabrication de « criminels » m’a été déjà confié par un policier montréalais qui n’a pas hésité à me dire: « Nous avons les moyens de harceler un individu en lui collant une contravention à chaque faux pas, comme par exemple traverser au feu rouge à pied, cracher par terre, laisser tomber un mégot de cigarette, etc. »

Et il faut savoir que le fait d’accumuler des CONTRAVENTIONS, dans le système québécois, est souvent sanctionné par l’emprisonnement quand on ne peut s’acquitter de ses dettes. Une pratique appelée la CONTRAINTE PAR CORPS et qui rappelle la PRATIQUE ESCLAVAGISTE moyen-âgeuse consistant pour le débiteur (ou son enfant ou femme) à être livré en esclavage en contrepartie de sa dette impayée. Une pratique qu’on ne rencontre même plus dans les sociétés africaines…

Ce même procédé de fabrication de « criminels » sert aussi à faire fonctionner les innombrables AVOCATS COMMIS D’OFFICE qu’on appelle « AVOCATS DE LA DÉFENSE » organisés en association. Sur ce sujet aussi, j’ai eu les confidences d’honnêtes Québécois qui affirment que le phénomène des « GANGS DE RUE » est sciemment entretenu par le Système afin de faire travailler ces avocats qui ne se consacrent qu’à la défense des « criminels ». Et certains de ces « Avocats du Système » ne se gênent pas pour parler de « business » et refusent carrément de prendre des dossiers qui accusent le Système ou des pions du Système. J’ai eu à faire avec l’un d’entre eux à qui je n’ai pas hésité à dire : « Ce que vous faites, c’est du grand banditisme ». Et pour toute défense, il se contenta de me dire : « Ce n’est pas du banditisme, mais du BUSINESS » en martelant le mot business. J’ai même dû lui dire : « Il faut donc que je fasse un crime – voire un meurtre – pour que j’aie droit à une défense de mes droits? Vous voulez donc que j’aille tuer un de ces malfrats? »…
Pendant que le système s'ingénie à fabriquer des criminels parmi les exclus sociaux, il y a des CRIMINELS À COL BLANC (bien souvent des Blancs), jouissant d’une « honorabilité » médiatique, circulant en toute liberté, dans des voitures de luxe, habitant des demeures cossues dans des banlieues cossues, au vu et au su des autorités de POLICE JUDICIAIRE ayant toujours recours à l’ARGUMENT FALLACIEUX inspiré de la tyrannie du compte bancaire : « Il faut prendre un avocat. » ou encore « Ce n’est pas une affaire criminelle, mais civile. Nous, on peut rien faire pour vous…» Qu’est-ce qui est criminel alors?

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L’autre méthode consistant à tuer ou à liquider les immigrants consiste à leur SUBTILISER leurs PROJETS et/ou leurs RÉALISATIONS. Dès mon arrivée au Québec, l’une des premières vérités qu’on m’a assenée, avec une formule aussi laconique que percutante, fut celle-ci : « Le vol de projet, c’est le sport national au Québec! » Aussi bien dans la vie de tous les jours que dans le milieu artistique (le vol des projets de film ou autres) ou universitaire (où les immigrants se font subtiliser leurs travaux de mémoires, de thèses, ou leurs cours qu’on leur prend pour les donner à une « pure laine »). J’en ai eu la confirmation avec un officier de police judiciaire qui m’a affirmé : « Il y a des mémoires d’étudiants de l’université CONCORDIA que l’on retrouve à MC GILL, et inversement, sans que l’on sache comment. »
En dehors de ce fléau général, résultat direct de la médiocrité ambiante, il y a ce qu’on pourrait appeler la RACIALISATION DES DROITS D’AUTEUR, consistant à ne reconnaître la qualité d’auteur qu’au Blanc ou au Noir qui se plie aux « NORMES DU PAYS ».
J’ai entendu plus d’une fois cette expression aussi bien dans le milieu éditorial que dans le discours politique québécois… Elle se manifeste de façon plus sournoise par le refus de publication auquel sont confrontés les auteurs immigrants ne se pliant pas aux « normes », le blocage de l’accès aux SUBVENTIONS (ce sujet dépasse le strict cadre de la discrimination ethnique pour revêtir une forme de MAFIA qui m’a été démontrée par un éditeur déchu du milieu…) ou le BLACK-OUT MÉDIATIQUE autour d’une œuvre majeure réalisée par un immigrant qui ne fait pas dans la flagornerie en caressant le Système dans le sens des poils ou en se faisant le « griot de l’Amérique » pour reprendre une expression de Dany Laferrière, ayant amèrement expérimenté cet état de Grand griot du Québec blanc…
Cette racialisation des droits d’auteur, allant du vol de sujets à la contrefaçon d’articles, je l’ai vécu en tant que journaliste pigiste, en tant qu’écrivain et en qu’éditeur de blog …
Je reviendrai sur ce sujet dans un DOSSIER SPÉCIAL, surtout qu’avec le récent livre du souverainiste ROBIN PHILPOT – ’’DERRIÈRE L’ÉTAT DESMARAIS : POWER’’– je viens de trouver le dernier élément qui manquait à mon puzzle quant à la COLLUSION entre les réseaux français et québécois, à travers notamment certains organes de presse québécois…

LES ARGUMENTS-ALIBIS DES JOURNALISTES D’OPINION

Le Système québécois croit se dédouaner en mettant sous les projecteurs certains éléments des minorités qui, selon lui, suffisent à taire tous ses ravages ethniques. Tout le monde est plus ou moins conscient que l’immigrant artiste, mis en avant par le Système, doit être celui qui amuse la galerie, allant souvent jusqu’à conforter les préjugés véhiculés sur la communauté dont il est issu, si ce n’est taire les injustices commises contre ses frères et sœurs. Dans les débats publics où il est invité par l’establishment, il s’empressera de dire : « Ici, ce n’est pas un pays raciste! Allez-y voir ailleurs dans tel ou tel pays d’Europe, vous verrez du vrai racisme! ». Il ira jusqu’à s’adresser à ses frères et sœurs humiliés avec ces mots assassins : « Si vous n’êtes pas contents, pourquoi vous ne partez pas? » Comme s’il ignorait le piège que constitue justement l’exil où l’on se trouve souvent dans la position du gros beignet : « grillé de dos et de devant ». Être mal pris dans un pays d’accueil et ne pas pouvoir retourner au bercail…

L’un de ces amuseurs de galerie, à mes débuts ici, m’a même dit un jour : « Je viens de la France comme ça! Là-bas, les Noirs marchent la tête basse tandis qu’ici on marche la tête haute ». Et peu de temps après ces propos fort optimistes, j’ai surpris ce même artiste noir confesser à la télé qu’il y avait « beaucoup de racisme au Québec » et qu’il lui arrive même d’être menacé dans sa voiture avec un flingue sur la tempe. Et ce revirement faisait suite à l’inculpation d'un de ses parents pour une affaire de drogue… Comme quoi, « il n’y a pas de racisme au Québec » tant que tout roule pour lui et sa petite famille… Mais dès l’instant que la Main du LÉVIATHAN frappe son entourage, le racisme est là au point de revêtir une agression avec revolver… Ah cette mythique « solidarité nègre » si chère à la Négritude senghorienne! Qui s’étonnera alors que cette communauté soit la plus bafouée un peu partout dans le monde?
Ce sont eux qui servent d’ALIBIS à des journalistes d’opinion, de l’acabit de RICHARD MARTINEAU – ne reculant pas même devant la tragédie, en l’occurrence le meurtre du jeune Fredy Villanueva par un policier de Montréal – , pour donner libre cours à leur mauvaise foi et leur complicité, déclenchant le SYSTÈME DE DÉNÉGATION, en dressant toute une LISTE d’immigrants (MICHAELLE JEAN, BRUNY SURIN, DANY LAFERRIÈRE, LUCK MERVIL, BOUCAR DIOUF, FRANÇOIS BUGINGO, etc.) ayant soi-disant « réussi » au Québec, et en demandant avec malice : « Comment ont-ils fait pour en arriver là si le système est aussi raciste que vous le prétendez? »

Je ne sais pas si monsieur Martineau a eu l’accord des intéressés pour les citer en exemples, mais il y a plusieurs objections à son geste aussi désespéré qu’indécent visant à nier l’indéniable. En premier lieu, rappelons que RICHARD MARTINEAU figurait parmi la horde de souverainistes qui ont crié au scandale lors de la nomination de madame MICHAELLE JEAN au poste de Gouverneure Générale du Canada, réclamant à cor et à cri sa démission, hurlant à « l’ingratitude de la réfugiée accueillie par le Québec », s’en prenant à son mari, diffusant des vidéos d’archives sur eux, bref, toutes sortes de bassesses plus imputables à la NÉGROPHOBIE qu’aux déclarés motifs souverainistes.
Ce qui fut d’ailleurs à l’origine de l’escarmouche qui opposa monsieur Martineau à DANY LAFERRIÈRE qui, une fois n’est pas coutume, avait décidé, avec une bravoure inhabituelle, de prendre publiquement la défense de sa congénère, gratifiant à l’occasion l’hystérique Martineau du très perspicace et très apprécié qualificatif de scribouillard vivant « INTELLECTUELLEMENT AU DESSUS DE SES MOYENS » et qui, fatalement, va craquer ou péter les plombs s’il continue à s’imposer un rythme d’écriture qui, vraisemblablement, n’est pas dans ses cordes…

En second lieu, hormis certaines personnes citées (Michaelle Jean et Bruny Surin notamment) sur sa liste de « réussite », il faudrait demander à Martineau ce qu’il entend par « réussite », s’il ramène ce concept au strict fla-fla médiatique, destiné à amuser la galerie « pure laine » et à donner bonne conscience au Système mais reposant au fond sur un immense vide et une cruelle détresse, comme j’ai pu le constater en privé. Parce que, sans vouloir me laisser aller à de regrettables indiscrétions, j’ai eu les « confidences » de certaines personnes citées sur sa liste de « réussite au Québec » et ce n’est pas reluisant…

Me contentant seulement des cas consignés dans les archives, je donne l’exemple de l’humoriste MICHEL MPAMBARA, utilisé, brûlé puis jeté par le LÉVIATHAN – sans aucun état d’âme… Ensuite je recommande vivement le livre autobiographique de DANY LAFERRIÈRE – ‘’JE SUIS FATIGUÉ’’– un livre qu’on cache – dans lequel il avoue ses misères, confessant notamment qu’il écrivait pour se « faire aimer » (des Québécois), qu’il est « un lâche » et qu’il est « fatigué » de courir derrière un amour impossible – un amour de mal-aimé – et qu’il « arrête d’écrire »… (Heureusement pour lui qu’il n’a pas tenu promesse.)…

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Ce petit jeu funeste auquel se livre le sinistre et braillard Martineau avait été tenté un moment par la chaîne de télé TVA (appartenant au même groupe, QUÉBÉCOR, qui emploie Martineau) qui s’était amusée un moment en présentant au Journal de 22 heures de mini-reportages sur les « immigrants qui réussissent au Québec ». Mais cela s’est arrêté au niveau du 2e ou 3e reportage et nous avons eu même l’occasion de voir l’image d’un restaurateur grec s’en prenant au reporter de TVA : « Je n’accorderai jamais d’interview à TVA. Jamais! » On n’a jamais su pourquoi cet « immigrant qui a réussi au Québec » s’en prenait avec une telle véhémence au reporter pourtant censé lui apporter une visibilité extraordinaire.
Cependant, on pouvait déjà sentir le MALAISE bien visible qui s’emparait de l’animatrice-vedette SOPHIE THIBAULT face à ces reportages, parce que même la MASCARADE a ses limites…
Aucun homme ou aucune femme digne de ce nom ne peut assister à un tel spectacle d’autodestruction sans avoir honte ou se sentir mal dans sa peau. Et heureusement qu’il y a des Québécois et des Québécoises, aussi bien anonymes que célèbres, qui s’insurgent contre cette macabre pitrerie. Parmi les anonymes, je citerai l’INCONNU AUX YEUX D’AIGLE que j’ai rencontré à l’arrêt de bus ce soir de février 2001 quand je venais d’apprendre brutalement le suicide de mon amie québécoise (4 mois seulement après mon arrivée au Québec) – que je rapporte dans ‘’Odyssées noires’’ – et qui m’a vraisemblablement sauvé de la noyade avec des mots aussi concis que pénétrants (j’en suis encore à me demander si ce n’était pas un ANGE ou un ANCÊTRE métamorphosé en Québécois)…

Parmi les célébrités, je citerai le noble chevalier de Hochelaga DAN BIGRAS, l’intrépide et surnaturel investigateur STÉPHANE ALARIE, le très majestueux acteur ROY DUPUIS, la célébrissime voix d’or CÉLINE DION et bien d’autres que j’oublie (je m’en excuse) et qui sont ce qu’on appelle couramment « ceux qui rachètent les autres » et pour qui j’ai une profonde admiration – que je considère comme des frères et des sœurs spirituels, étant beaucoup plus proches de moi que bien de mes congénères avec qui je partage pourtant la même histoire.
Comme le dit si bien Richard Bach : « Le lien qui t’unit à ta vraie famille n’est pas celui du sang, mais celui du respect et de la joie, dans la vie de chacun de ses membres. Il est rare que les membres d’une même famille grandissent sous le même toit. »
Sur ce, chers lecteurs, je prends ici congé de vous, en vous promettant, dans les jours à venir, de revenir sur un autre cas de névrose, émanant cette fois-ci de la France, d’un lobby téléguidé par ce qu’on appelle pompeusement « les nouveaux philosophes » qui, au nom d’un élitisme de garnements capricieux et de beaux princes ténébreux, se croit autorisé à en imposer au monde…
À bientôt BRUCKNER – PASCAL BRUCKNER… LE SANGLOT DE L’HOMME BLANC – l’imposteur Blanc – n’est pas encore prêt de s’apaiser…

MOUNTAGA FANÉ KANTÉKA
Juriste, écrivain-poète et journaliste d’investigation