dimanche 12 mai 2019

LA FILIÈRE AMÉRICANO-MALIENNE DE LA CONTREFAÇON LITTÉRAIRE



Quand j'ai découvert que mon récit poétique ("Épître à Tounkaranké, prisonnier de l'exil'') figurait dans le catalogue de l'Université américaine de Princeton, j'étais partagé entre des sentiments contradictoires: la satisfaction et l'inquiétude.
Satisfait, bien sûr, de l'intérêt qu'on accorde à mon oeuvre.
Mais, inquiet, très inquiet même, de la manière dont mon oeuvre a pu échouer là-bas. Car, il faut le préciser, ce livre a été édité à compte d'auteur et à très faible tirage. Je l'ai édité moi-même, suite à mon désaccord  avec les éditions Tombouctou qui voulaient me mettre devant les faits accomplis,  en m'imposant un contrat inacceptable, après avoir publié mon livre. N'ayant pas trouvé de terrain d'entente, je leur ai laissé la totalité des exemplaires de la première édition de ce récit sous le titre de ''Lettre à Tounkaranké, prisonnier de l'exil''.

Donc, en découvrant que mon récit a atterri aux États-Unis, j'ai cherché à comprendre par quelle voie, sans pouvoir y parvenir.

Cependant, j'allais découvrir qu'il y a longtemps déjà qu'existe une filière américano-malienne dans ce domaine. En effet, j'ai découvert qu'on acheminait des écrits maliens aux États-Unis, y compris des publications faites dans les journaux maliens. Je l'ai appris à mes dépens, en découvrant qu'un poème que j'ai publié en 1997 dans le ''Malien Magazine'' a été plagié par une Afro-Américaine. Je l'ai découvert par hasard sur Facebook. Et, elle s'est faite toute une renommée là-dessus. Et mon poème, intitulé ''Noir'', a été écrit à Strasbourg en 1992, quand j'étais aux études. Je l'ai ensuite inséré dans ma pièce de Théâtre, intitulée '' Farafin Massa, le leader nègre de demain'', datant de 1995, plagiée elle aussi par le metteur en scène Ousmane Sow, donnant lieu à un procès retentissant au Mali. À la suite de quoi, j'ai viré vers le journalisme. Et voilà que je découvre cet autre plagiat de l'écrivaine Afro-américaine qui complique son cas, en faisant de fausses déclarations sur le web. Je l'ai contactée à deux reprises, sans obtenir de réponse. Après plusieurs mois, j'ai écrit à la maison qui a édité son poème. J'ai également contacté un avocat.

Je suis tellement dégoûté par les plagiats à répétition qui s'abattent sur mes oeuvres que j'ai écrit un pamphlet sur le sujet (''Quand les Noirs se mangent entre eux''), que je n'ai pas encore publié pour éviter de blesser du monde. Mais, ce genre de pratique n'est autre que de la sorcellerie. En effet, plagier quelqu'un, c'est se nourrir de son énergie créatrice. C'est le manger de l'intérieur, comme le font les sorciers anthropophages.
Que ces sorciers de plagiaires se le tiennent pour dire, je suis un anti-sorcier en puissance. C'est pourquoi je découvre toujours les plagiats perpétrés sur mes oeuvres. Que cette Afro-américaine soit assurée que mon courroux s'abattra sur elle avec fracas! Que les fournisseurs maliens le soient également!

MF Kantéka