En
proie à un modèle démocratique transplanté, jurant avec ses réalités
culturelles, pris en otage par une classe de démocrates compradors, leurs
héritiers ainsi que leurs partenaires occidentaux qui le sucent de toute sa
moelle, le Navire du Mali, après DEUX DÉCENNIES
D’ERRANCE DÉMOCRATIQUE, amorce une zone de turbulence dont l’issue
augure du pire désenchantement. Le récent COUP D’ETAT — signe avant-coureur — est
l’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.
Aussi affectée que ses instances dirigeantes par le poison
démocratique inoculé
de force par les institutions de Breton Wood, la POPULATION malienne baigne dans
un ÉTAT DE DÉLABREMENT MENTAL, à l’image du DÉSORDRE et de l’INSALUBRITE dans
lesquels elle patauge. Notamment en période d’hivernage quand des familles
déversent leurs ORDURES MÉNAGÈRES
dans l’eau qui s’écoule dans la rue ou quand elles ouvrent leurs FOSSES
SEPTIQUES dont le liquide insalubre vient se mêler aux eaux de pluie, charriant
un MAGMA DE DÉCHETS
venant s’entasser devant les DEMEURES D’AUTRUI.
Cet INCIVISME CARACTÉRISÉ, fruit d’un ÉGOÏSME DÉVASTATEUR,
dont l’explosion fut favorisée par le laxisme engendré par l’expression « démocratique »,
trouve d’autres ILLUSTRATIONS dans le quotidien.
VICTIMES CONSENTANTES ET
BOURREAUX
Quand on dit que LES PEUPLES MÉRITENT LEURS DIRIGEANTS, c’est encore
plus vrai dans un système se voulant « démocratique », surtout dans une
DÉMOCRATIE DÉVOYÉE. Cette douloureuse réalité se
vérifie tous les jours au Mali avec les masses populaires qui participent
activement au NAUFRAGE DÉMOCRATIQUE, à la fois comme victimes consentantes et comme bourreaux, à
l’instar des dominants.
Dominée et réduite dans l’exercice de son DROIT DE VOTE à
« CHOISIR PARMI DES OPPRESSEURS », pour reprendre CLAUDE AKE, une bonne partie des MASSES URBAINES semble
bien s’accommoder de la TRAGI-COMIQUE mascarade démocratique qui mine le pays,
cherchant tant bien que mal à en tirer PROFIT. Poussée par la nécessité, elle monnaie volontiers son suffrage, en échange
des miettes qu’on lui offre.
À travers le PRISME que lui offre la classe des
démocrates compradors, cette MASSE ÉLECTORALE, se comptant parmi une JEUNESSE OISIVE et SOUS-ÉDUQUÉE, interprète la « démocratie » comme
un moyen de faire de l’ARGENT FACILE et RAPIDE, notamment en période électorale
qu’elle attend comme une véritable AUBAINE. Et aussi en temps normal où
certains profitent d’un BUDGET PARASITE, conçu pour eux par leurs corrupteurs
compradors. À
ceux-là s’ajoutent les ABONNÉS AUX SUBVENTIONS et autres PARASITES SOCIAUX.
Pour cette MASSE GROUILLANTE et IMPRODUCTIVE, la « démocratie » est perçue comme la
LIBERTÉ désormais
acquise de faire et de dire n’importe quoi, SANS AUCUNE OBLIGATION d’en rendre
compte. L’occasion toute trouvée de donner libre cours à sa CAPACITÉ DE NUISANCE, voulant imposer aux
autres sa loi. Une véritable BOMBE À RETARDEMENT.
CHÔMEURS RÉSIGNÉS,
vaincus par la vie, cultivant le VICE, faisant fi de tout sentiment de HONTE ou
d’ALTRUISME, ces jeunes passent leurs journées et soirées à prendre du thé, entassés
devant les domiciles d’autrui, en perturbant de leur VACARME leurs occupants qui,
à l’occasion, sont l’objet de jets de pierres ou de cambriolage. Ils sont sourds
à toutes formes de protestations et l’on ne peut leur échapper, même en
s’enfermant chez soi. Pour cette catégorie sociale, la « démocratie »
se ramène uniquement à des DROITS : le droit d’empiéter sur le droit
d’autrui, le droit de s’accaparer le bien d’autrui, le droit d’envahir l’espace
vital de son voisin, le droit d’agresser physiquement ou moralement autrui, le
droit de perturber l’ordre public, le droit d’entraver la circulation routière,
le droit de s’opposer aux autorités
familiales ou publiques. En somme l’ANARCHIE et l’IRRESPONSABILITÉ. Encouragés en cela par le SILENCE
COMPLAISANT et COMPLICE de leurs PARENTS qui, MUSULMANS AFFICHÉS, oublient volontiers qu’ils sont
aussi comptables de pareils comportements que l’ISLAM même dont ils se
réclament condamne par l’ENFER.
.
LA
DESTRUCTION DE LA FAMILLE
Ces tristes réalités découlent
elles-mêmes de la faillite de la structure familiale qui est un LABORATOIRE DE
CHOIX pour évaluer les PÉRILS que fait encourir la « démocratie » à la société
malienne. Le pouvoir de l’argent auquel le vent « démocratique » a
assujetti la population, a détruit à la fois le LIEN DE SANG et le RAPPORT HIÉRARCHIQUE au sein de la famille. Mettant
rudement à l’épreuve le DROIT D’AÎNESSE sur lequel repose cette société.
Le pouvoir de corruption des
politicards s’est infiltré dans le tissu familial en y phagocytant toute NOTION
DU SACRÉ,
inversant les RÔLES, faisant du cadet
l’aîné, du fils le père, et de l’épouse le mari. Pourvu que les privilégiés
soient du bon bord. L’APPARTENANCE POLITIQUE a pris le dessus sur le LIEN DE
PARENTÉ.
On est prêt aujourd’hui à sacrifier son frère, sa sœur, son oncle, etc., pour
les besoins du parti ou du Président. Le partisan ou le thuriféraire n’a de
famille que celle de son parti politique ou celle du Président de la République
qui est son véritable père. Et la bonne mère de famille n’hésite pas à
vilipender son fils qu’elle a enfanté dans la douleur, pour s’être attaqué au
Président.
Amorcée sous « l’homme de
culture » Alpha Oumar Konaré, cette PERVERSION SOCIOCULTURELLE a connu son
perfectionnement avec le militaire ATT dont
tout l’art se résumait à corrompre tout le monde, avec les moyens appropriés,
facilitant tantôt l’octroi d’un logement social, tantôt des subventions ou des
marchés, tantôt du boulot avec un salaire mirobolant. Mieux que quiconque, il a
compris que chaque Malien a son prix. Excellant surtout dans l’art de rehausser
les plus médiocres au détriment des plus méritants, il ne se sentait bien
qu’avec les NATURES FAIBLES ou les CANCRES, soudoyant les REBUTS de la famille pour qu’ils lui
servent de REMPARTS contre les contestataires. Ainsi, dans son métier de JOURNALISTE,
on en venait à être ENTRAVÉ dans son droit de critique ou d’analyse par des membres de sa propre
famille, au motif qu’on est « aigri » ou « jaloux » des
autres qui profitent des avantages du régime. Et malheur à toi aussi, si tu
refusais une MALVEILLANTE PROPOSITION venant de ce même régime. Ce REFUS étant perçu
comme un AFFRONT au Président ou à la famille, et malicieusement qualifié de
« FOLIE ».
Voilà comment au Mali, la « DÉMOCRATIE » a réussi le TOUR DE
FORCE de dévoyer les notions mêmes de « RESPECT »
ou de « MALÉDICTION »
au sein de la famille. Le « respect » se méritant désormais en se PROSTITUANT
politiquement pour en faire bénéficier la famille. Et la
« malédiction » consistant à se tenir loin de ce LUPANAR. Les égreneurs de chapelet eux-mêmes n’y
échappant pas souvent…
À suivre
Mountaga Fané Kantéka