mardi 17 juin 2014

Révélations troublantes contre la France : les balles du fusil Famas extraites des militaires maliens blessés à Kidal




Par Inter De Bamako -
Révélations troublantes contre la France : les balles du fusil Famas extraites des militaires maliens blessés à Kidal
Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que les soldats français de l’opération Serval ont été engagés aux côtés des djihadistes le 21 mai 2014 pour contraindre l’armée malienne à quitter Kidal pour de bon. En effet, après analyses des balles dans un camp militaire de la capitale, la preuve est désormais établie que les balles logées dans le corps des soldats maliens blessés lors du combat sont celles du fusil Famas, de fabrication française, utilisé uniquement par les forces spéciales françaises au Mali. 

Un fusil Famas F1 équipé du chargeur PCL

La prétendue victoire, attribuée aux preneurs d’otages de ressortissants français dans le Sahel, regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla), n’est en fait que celle de l’armée française basée à Kidal dans le cadre de l’opération Serval. Les preuves de la participation des militaires français de l’opération Serval à la « victoire » de leurs associés sont désormais établies. Il ressort des analyses des balles extraites des militaires maliens blessés à Kidal, le 21 mai 2014, que les soldats français, appelés pour débarrasser le Mali de la menace terroriste, ont utilisé leurs armes soit pour tuer ou blesser les combattants maliens. Ces balles sont celles du fusil Famas. Et le cas de ce lieutenant est le plus édifiant. Une balle est restée coincée entre son insigne et son gilet pare-balle. Ce fusil, de fabrication française, n’est utilisé ni par les bandits encore moins par la Mission des Nations Unies (Minusma) qui est restée cloitrée dans son camp au moment où l’armée malienne affrontait les Français et leurs collaborateurs dans la ville de Kidal.
Les forces spéciales françaises, engagées au Mali depuis le 11 janvier 2013, sont les seules qui possèdent cette arme dans notre pays. Malgré leurs rapports cordiaux avec leurs associés narcotrafiquants, ils n’ont pas voulu franchir le Rubicon en leur dotant des armes qu’eux-mêmes utilisent sur les théâtres d’opération. Mais ils ont laissé le soin au Qatar, le bras financier de la nébuleuse, de les armer en Kalachnikov, fusil d’assaut russe. L’implication de la France dans le combat est intervenue, après que deux généraux français eurent demandé au Chef d’état-major des armées, le général Mahamane Touré, un cessez-le feu. Devant le refus du général, les émissaires français sont sortis sur la pointe des pieds, en déclarant que le Mali va payer cher l’humiliation qu’ils viennent de subir. Chose dite, chose faite. Ainsi, les soldats de l’opération Serval, renforcés par des militaires venus d’Abidjan, ont reçu la consigne des autorités françaises de s’engager aux côtés des groupes armés pour déloger l’armée malienne de Kidal pour de bon.
Pour les Français, la victoire militaire malienne allait anéantir tous leurs efforts déployés au Mali. Et pire, elle mettrait ainsi fin aux négociations à partir desquelles les autorités françaises veulent dépecer le Mali. Avec ces preuves, les autorités maliennes doivent demander des comptes au président français, François Hollande, qui a déclaré lors de sa visite en 2013, que son pays est en train de payer une dette envers le Mali.

Les caractéristiques du fusil Famas utilisé contre les militaires à Kidal

Le Famas, officiellement fusil d’assaut de 5,56 mm modèle F1 MAS, est un fusil d’assaut français. Il a été commandé et mis en service par l’armée française qui voulait une arme tactique puissante et d’encombrement réduit qui soit également facile à utiliser et entretenir. Le Famas a remplacé le fusil FSA MAS 1949-56 en calibre 7,5 mm et le pistolet mitrailleur MAT 49 en calibre 9 × 19 mm Parabellum, supprimant ainsi l’ancienne organisation binôme. Une étude, sorte de phase préparatoire au remplacement de cette arme à partir, éventuellement, de 2015, a été lancée fin 20092.
Le Famas est aussi capable de tirer des grenades mixtes anti personnelles/anti véhicules (APAV40 notamment) ou antichars (comme l’AC58) au moyen de cartouches spéciales (cartouches feuillette pour grenades modèle F1) ou de cartouches ordinaires F1 (grenades modèle F2, où la grenade est dotée d’un piège à balle). Les grenades tirées de cette manière peuvent peser un poids maximal de 500 g. On peut aussi adjoindre au Famas un lance-grenade (M203 américain), qui se place sous le canon, ou une baïonnette.

Yoro SOW

Source: Inter De Bamako