mardi 28 novembre 2017
Qui ose nier l'existence du complot?
J'ai capté par hasard, dimanche soir sur Radio-Canada, dans un talk show biaisé (empruntant la ronflante appellation «Tout le monde en parle»), un échange entre un animateur arrogant et un semblant de journaliste-chercheur, tous deux répondant du même patronyme Lepage, et tous deux étant des «chiens de garde» de ceux qui se croient les «maîtres du monde». L'animateur arrogant, maintes fois dénoncé pour ses partis-pris éhontés, donnait ainsi la parole à son «frère» journaliste. Et ce dévoué soldat des systèmes corrompus et décadents, tout à sa passion, s'escrimait à vouloir vomir sur ceux qui, à ses dires, sont des «partisans de la théorie du complot». Il s'adressait ainsi à tous ceux qui mettent en doute les versions officielles qu'on donne de certains événements qui interpellent les consciences. À le voir gigoter et pester, on aurait dit que ce sieur Lepage se prend pour le prophète de la vérité. Je vais donc répondre ici aux deux «frères» Lepage. Et je serai très bref!
Le complot: une réalité et une infraction criminelle
Sans vouloir faire un cours d'histoire ou de droit, je réponds à l'animateur et au journaliste du même nom que l'existence du complot est attestée, depuis que le monde existe et depuis que certains hommes se croient investis du droit d'en imposer aux autres, au besoin par des moyens crapuleux. Raison pour laquelle toutes les législations du monde ont prévu le «complot» comme étant une infraction assortie de sanctions très sévères.
Pour en venir au sujet qui préoccupe les suppôts du capitalisme sauvage, le complot international est une réalité qu'on ne saurait nier, à moins d'avoir l'esprit fortement perturbé. En tant que Noir et Africain, je suis fondé à croire et à démontrer qu'il existe un complot permanent contre mon peuple et mon continent, visant à le déposséder de ses richesses au profit de l'Occident. La traite négrière, la colonisation et le néocolonialisme sont des faits qu'on ne saurait balayer d'un revers de la main. Les assassinats des leaders africains comme Patrice Lumumba, Thomas Sankara, et bien d'autres, ainsi que les coups d'État militaires fomentés contre des leaders africains patriotes sont aussi des faits qu'on ne saurait nier.
Plus récemment, l'invasion de la Libye et l'assassinat de Mommar Kaddhafi, commandités par la France et les États-Unis sont des faits qu'on ne saurait occulter. Et nous connaissons les conséquences qui sont entre autres le reflux des rebelles touaregs vers le Mali (qu'on veut casser pour le piller) et le sort des immigrants africains réduits en esclavage dans la nouvelle Libye avec la bénédiction de la Communauté européenne.
«Fermez-la et laissez-nous prétendre à une vie décente!»
Mon propos est de rappeler ici la prétention qui anime certains individus, dès lors qu'on leur donne une petite parcelle de pouvoir. En effet, de piètres personnages, aspirant à devenir des parrains de maffia, parce qu'on leur a confié une tribune, se croient autorisés d'en imposer aux autres, en donnant la parole à ceux qui empruntent le même train qu'eux, au détriment de ceux qui parlent un autre langage. Ainsi, on ne se contente plus de la désinformation en vue de contrôler les esprits, on veut aussi déshumaniser ceux qui osent se prévaloir de leur esprit critique. C'est purement et simplement du fascisme. Au lieu de prétendre contrôler les autres, pourquoi ne cherchent-ils pas à contrôler leur propre vie sur laquelle ils n'ont aucune emprise, hormis la faculté d'obéir aux ordres venant d'en haut?
Je dis donc aux deux «frères» Lepage: «Fermez-la et laissez-nous prétendre à une vie décente! Un peu de décence et un peu de compassion pour ceux qui sont les victimes collatérales des complots internationaux permanents, ourdis contre leurs peuples!»
Mountaga Fané Kantéka