lundi 17 août 2009

UN PRÉCÉDENT AU CANADA : UNE MARCHE POUR UN GABON LIBRE

Après avoir exigé et obtenu la démission du « prince » Ali Bongo du Gouvernement, les Gabonais ne comptent pas en rester là pour libérer leur pays du joug colonial. Ainsi ce peuple, naguère perçu comme d’une passivité incurable, est en passe de créer un précédent en s’attaquant directement à la tête du serpent : la France.
En effet, des Gabonais du Canada ont purement et simplement décidé d’organiser une marche pacifique devant les consulats de France au Canada, notamment à Québec (le mardi 18 août à 10 h) et éventuellement à Montréal (vendredi 21 août). OBJECTIF : remettre au CONSUL DE FRANCE une LETTRE OFFICIELLE invitant son pays à un DEVOIR DE NON-INGÉRENCE dans l’élection présidentielle du 30 août prochain au Gabon. Une marche est prévue aussi à l’intention de l’ambassade de France à Ottawa. Et ils appellent tous les Africains à se joindre à eux pour leur lutte de « libération nationale ».

« LIBERTÉ CONTRE PÉTROLE »

C’est le slogan de cette initiative historique disant clairement au colon français : « Vous voulez continuer à profiter de notre pétrole? D’accord! Mais laissez-nous d’abord en paix dans le choix de nos chefs. Laissez-nous d’abord régler nos problèmes internes! Laissez-nous d’abord faire le ménage chez nous! Conduisez-vous en gens civilisés, sinon vous pourriez dire adieu à notre or noir. » Le « pétrole » n’étant qu’une métaphore pour désigner toutes les richesses gabonaises qui alimentent la France depuis plus d’un siècle maintenant.
Selon Benoit Sosthène Yala, diplômé en sciences politiques et membre de ce regroupement de jeunes cadres gabonais du Canada, cette réaction fait suite au constat d’une douteuse couverture des médias français donnant déjà le démissionnaire ALI BONGO comme favori « sans même se donner la peine d’aller constater les faits sur le terrain et mesurer la popularité des différents candidats en lice » dont le très charismatique PIERRE MAMBOUNDOU. Après avoir rappelé à la déontologie la chaîne de télé FRANCE 24 sur cette délicate question, ces jeunes Gabonais ont donc décidé de prendre les taureaux par les cornes, en tapant la main sur la table.
Ainsi la marche de Québec se fera sous la direction de Diknane Kombila et Gérémy Koumbadinga, tandis qu’à Montréal, ce sera le Pasteur Désiré Mounanga, assisté de Yala et de Rodolphe Makita. Aux dernières nouvelles, le consul de France à Québec aurait demandé une discussion, proposition qui se serait heurtée à un catégorique : « Il n’y a PAS DE NÉGOCIATION POSSIBLE sur la question! » de la part du groupe gabonais.
Faut-il rappeler que cette mobilisation s’inscrit en droite ligne de la manifestation des milliers de Gabonais qui, le vendredi 7 août dernier, sont descendus dans les rues de Libreville, défiant les forces de l’ordre, réclamant la démission du fils du défunt président de son stratégique poste de ministre de la Défense?
Se réclamant de leurs aînés du pays, ces jeunes Gabonais du Canada ont d’ailleurs lancé samedi dernier à Montréal la campagne officielle pour le compte du regroupement politique dont ils défendent le programme.

’’L’ALLIANCE POUR LE CHANGEMENT ET LA RESTAURATION (ACR)’’

C’est le nom de ce regroupement autour de PIERRE MAMBOUNDOU de l’UPG (Union du Peuple Gabonais), de MOUSSAVOU KING du PSG (Parti Socialiste Gabonais),du professeur PIERRE ANDRÉ KOMBILA du RNB (Rassemblement National des Bûcherons), de Maître SÉRAPHIN NDAOT de l’ANB (Alliance Nationale des Bâtisseurs) et de Maître LOUIS GASTON MAYILA de l’UPNR (Union Pour la Nouvelle République).
Se définissant comme un « bloc républicain pour une alternance politique maîtrisée », cette coalition de 5 candidats potentiels à la succession de Bongo (sur les 23 prétendants) assure une bonne représentativité du Gabon, tant au niveau sociologique que territorial. Puisqu’ils viennent des quatre points cardinaux du pays : Nord, Sud, Est, Ouest, laissant peu de place au « vote ethnique ».
Ce sont toutes ces réalité, et bien d’autres, qui furent discutées le samedi dernier à l’église Armée du Salut de Montréal avec un bon échantillon de Gabonais de divers groupes ethniques (obamba, fang, punu, nzebi, myènè, batéké, etc) ayant des profils de futurs cadres du pays, parmi lesquels des femmes: Fanny Wandé-Nganda (adjointe administrative), Diane Moukagni (criminologue), Mélanie Moulongou (enseignante), Yvonne Moukagni, Hélène Danièle Elibana (diplômée en sciences politiques) Noëline Mboumba, .
Et du côté des hommes: Dieudonné Didoungou, Auguste Ndtoungou (enseignant-chercheur), Soria Kombila, Maral Mbemar, Landry Nzambé-Busugu, Gibiarol Mabouama (étudiant). Et bien d’autres. Sans compter les responsables Benoit Sosthène Yala, Rodolphe Makita, le pasteur Désiré Mounanga, Jean-Louis Mbadinga.
Ces représentants de l’ACR (Alliance pour le Changement et la Restauration) au Canada peuvent désormais compter sur l’appui du Comité Fédéral de CASIMIR OYÉ MBA, ancien premier ministre du Gabon et candidat indépendant, représenté au Canada par Gérémy Koumbadinga.

MOUNTAGA FANÉ KANTÉKA