© Mountaga Fané Kantéka, copyright 2009
Si l’INTERNET a révolutionné le monde de l’information en brisant le joug des journalistes corrompus, il est aussi devenu le lieu de tous les ABUS. Surtout de la DÉSINFORMATION! Ainsi, le premier venu, sous le couvert de l’ANONYMAT , ose tenir des propos qu’il ne ferait jamais à visage découvert. Ainsi en est-il des « CRITIQUES » LITTÉRAIRES IMPROVISÉS, se livrant à une sorte de DICTATURE DE L’IGNORANCE, imposant leurs propres limites et lacunes comme la mesure.
À ce propos, j’ai pu lire sur le site « grioo.com » des commentaires sur mon livre ‘’Odyssées noires’’ que je vais répartir en 4 points afin d’en ressortir le NON-SENS :
— D’abord cet anonyme « critique littéraire » écrit : « Ce récit est exubérant, prolifique, où les considérations biographiques de l’auteur sont aussi amplement analysées que n’est étudié l’objet même du propos...»
-— Ensuite, il fait cet aveu de carence : « De cette profusion, de digressions en invectives, on a parfois un peu de mal à suivre la trame fondamentale du ’’récit’’ .»
— Après cet assaut de dénigrement et de demi-aveu, il s’empresse de faire ce revirement spectaculaire : « Mais alors quel récit! Proprement renversant quant au fond, même si pour la forme chacun verra en fonction de ses goûts »
— Il finit avec cette note de mégalomanie : « En fait, tout ce tralala pour dire que j’en ai fait une petite note de lecture ici. » Et il renvoie à ce lien :
http://www.afrocentricite.com/2009/04/soundjata-ou-la-controverse-manden/
On peut d’abord se demander pourquoi ce monsieur se donne-t-il la peine de faire une « note de lecture » sur un ouvrage qu’il a du « mal à suivre »? Doit-on se hasarder sur un sujet qu’on n’a pas apprivoisé? Et sur ce site « afrocentrique », en fait de « note de lecture », le « critique » improvisé tient un DOUBLE LANGAGE en prenant à son compte mes révélations pour détruire l’ouvrage de Djibril Tamsir Niane, dans une TENTATIVE D’ÉTUDE COMPARATIVE, sous le trompeur titre de « CONTROVERSE MANDEN ». Titre trompeur, parce qu’en l’occurrence il n’y a pas de « controverse », comme on le verra à la fin de cet éclaircissement.
Donc, cet anonyme « critique littéraire », se posant comme le GRAND ARBITRE d’une imaginaire controverse, soufflant le chaud et le froid, s’adonne à l’occasion à SES PROPRES SPÉCULATIONS. Et, PARADOXE, lui qui prétend que les « considérations biographiques de l’auteur » sont plus amplement analysées que « l’objet du propos » n’arrive même pas épuiser cet « objet du propos » décrété par lui, empruntant de REGRETTABLES RACCOURCIS…
Mis à part l’aspect DIFFAMATOIRE de pareilles spéculations et ses motivations psychologiques, on peut se demander si cet anonyme « critique littéraire » a vraiment compris le livre qu’il prétend analyser. Et c’est pourquoi je me vois dans la nécessité de faire cette MISE AU POINT.
AU SUJET DE « L’OBJET MÊME DU PROPOS »
Cet anonyme et malicieux critique improvisé, répondant au pseudonyme de KLAH POPO, en voulant jouer au PÉDANT, fait un déplorable étalage de ses carences. Quand il parle de « l’objet même du propos » (de mon livre), les MULTIPLES TITRES mêmes de mon ouvrage sont une première OBJECTION à sa spéculation. Rien que la mention ’’ODYSSÉE’’ (qui invite à une exploration) devrait l’inciter à plus de prudence. Ajoutons à cela le PLURIEL employé dans le titre générique ‘’ODYSSÉES NOIRES’’. Ensuite vient le titre du premier tome ‘’AMOURS ET MÉMOIRE D’OUTRE-MONDE’’. Ici aussi, le mot « amours » est mentionné au pluriel et vient s’ajouter à « mémoire ». Pour finir, un sous-titre vient s’ajouter à cela : ‘’LA MAIN DE SOUMAHORO ET LA MORT D’UN MYHTE’’.
Cela fait déjà BEAUCOUP DE SUJETS pour qu’on puisse encore se risquer à parler d’UN « OBJET MÊME DU PROPOS »…
Pourtant, ce pédant bonhomme se contredit lui-même en qualifiant l’ouvrage de « prolifique » et en parlant de « profusion » tout en se plaignant que « l’objet même du propos » ne soit pas assez « étudié ». Comment peut-il donc parler d’ouvrage prolifique et de profusion, en s’attendant à « un objet même du propos »? Pourquoi ne parle-t-il pas plutôt « DES OBJETS DU LIVRE »? Ignore-t-il à ce point le sens de l’adjectif « prolifique » (synonyme de « fécond » et de « multiple »). Ignore-t-il le sens du mot « profusion »?
Ceci pour dire que cet ouvrage, comme l’indiquent ses multiples titres, parle de plusieurs choses. Et c’est pourquoi, il est divisé en 5 PARTIES dont une partie introductive intitulée ‘’CONFIDENCES DE DJINÈFOLO’’ et quatre autres subdivisions : LIVRE I (‘’LE NARRATEUR D’OUTRE-MONDE), LIVRE II (‘’AU CONFLUENT DES DEUX FLEUVES’’), LIVRE III (‘’LA MAIN DE SOUMAHORO ET LA CHUTE DANS L’UNIVERS INVISIBLE D’OUTRE-MONDE’’), LIVRE IV (‘’LA MORT DU MYTHE SONJATA’’). Cet ensemble étant lié par un fil conducteur qui aboutit à la faillite de la légende mandingue bâtie autour du personnage mythologique Sonjata (‘’Lion-voleur’’).
UNE PAGE HISTORIQUE QUI SE TRANSFORME EN UNE AUTRE ODYSSÉE
Quand le « critique » Klah Popo mentionne son « mal à suivre » le récit, c’est un aveu de ses propres limites et de sa difficulté de concentration ou d’appropriation d’un texte écrit. Parce que dès la première page du livre, il est mentionné que : « Ce récit est un ’’PIÈGE HISTORIQUE’’ dans lequel sombre incidemment un ÉCRIVAIN DES SOUVENIRS qui, plongé depuis plusieurs mois dans l'écriture d'une truculente et extraordinaire HISTOIRE D'AMOUR vécue par un de ses amis, se voit soudain catapulté — c'est bien le mot — par une Main Invisible dans le fleuve tumultueux de MILLE ANS D'HISTOIRE INDIGESTE (mille ans de naufrage)… »
Et aussi sur la 4e de couverture elle-même : « ’’Le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé. ’’, écrivait William Faulkner. Et la vérité occultée par la version officielle de l’Histoire, favorisant injustement les vainqueurs du jour, finit toujours par surgir un jour. Le journaliste-écrivain Mouroudian Kantè de Massakèla - le Pays des Grands Chefs - l’apprit à ses dépens quand la Main Invisible de son mythique Ancêtre Soumahoro Kantè, le Dieu-Civilisateur, le surprit au détour d’une ODYSSÉE DE JEUNESSE et le propulsa dans les flots tumultueux d’une époque particulièrement sanglante de L’HISTOIRE DE L’HOMME NOIR »
On ne peut être plus CLAIR sur la trame de ce récit. Autrement dit, il s’agit du parcours d’un NARRATEUR qui, piégé par les dessous mystérieux d’une HISTOIRE D’AMOUR qu’il était en train d’écrire, et voulant ouvrir une simple PARENTHÈSE HISTORIQUE, se trouve incidemment embarqué dans de MULTIPLES ODYSSÉES qui s’entrecroisent et s’entrechoquent, des univers parallèles qui se chevauchent, et le transforme en redoutable ENQUÊTEUR HISTORIQUE, guidé par une MAIN INVISIBLE.
Il s’agit donc de multiples objets dont ce que l’anonyme « critique » appelle les « considérations biographiques de l’auteur ». Des considérations sans lesquelles cet ouvrage n’existerait tout simplement pas. Et cela aussi est mentionné dès la première page du livre et explicité notamment dans le Livre II, intitulé ‘’AU CONFLUENT DES DEUX FLEUVES’’ (deux fleuves d’une même histoire, l’un visible, l’autre invisible). Cette précision a été comprise même par des LECTEURS DE 13 ANS, originaires du… QUÉBEC!
Ce qu’il appelle « DIGRESSIONS » font donc parties intégrantes de ces Odyssées noires. Et ce qu’il appelle « INVECTIVES » ne sont que des répliques à des propos injurieux et infamants venant des FALSIFICATEURS DE L’HISTOIRE qui se comptent autant parmi les LEUCODERMES que parmi les NOIRS AFRICAINS eux-mêmes (qui ont inspiré à l’écrivain ivoirien AMADOU KOUROUMA cette regrettable sentence : « Les Nègres naissent mensongers…» (sic).).
AU SUJET DES « CONSIDÉRATIONS BIOGRAPHIQUES DE L’AUTEUR »
Quand l’anonyme « critique » parle des « considérations biographiques de l’auteur », qu’entend-il par « l’auteur »? Puisque l’ouvrage fait intervenir TROIS PERSONNAGES dont l’auteur Mountaga Fané Kantéka (qui n’intervient qu’au tout début dans la rubrique intitulé ‘’Avertissement de l’auteur’’ en guise d’avant-propos), le personnage DJINÈFOLO (l’instigateur du récit dont quelques extraits du journal intime sont publiés) et le narrateur et investigateur MOUROUDIAN KANTÈ.
Et ce sont ces deux personnages — Djinèfolo et Mouroudian — qui se livrent dans ce récit. Leurs rêves, souvenirs ou réminiscences servent d’outils au narrateur Mouroudian Kantè pour pénétrer l’histoire occultée de leur ANCÊTRE COMMUN. Et ces outils sont confrontés à d’autres sources moins personnelles dans une ENQUÊTE SANS PRÉCÉDENT s’appuyant sur une ABONDANTE DOCUMENTATION (tant orale qu’écrite) pour DÉCODER la tradition orale mandingue, briser la LOI DU SILENCE qui avait prévalu jusqu’à présent et extirper l’HISTOIRE ÉSOTÉRIQUE qui se cache dans une légende millénaire.
Et en termes quantitatifs les pages traitant de leur soi-disant « biographie » sont très insignifiantes à côté de ce que Klah Popo considère comme « l’objet du propos », c’est à dire les volets consacrés au démantèlement de la légende mandingue. Les LIVRES III et IV y sont consacrés. Soit 235 pages d’enquête (de la page 155 à la page 390) ! Bien plus que les 153 pages du légendaire récit de Djibril Tamsir Niane qui était jusqu’à présent la référence, notamment dans le milieu « afrocentrique »! Et les révélations qui en résultent sont assez déroutantes, au point de susciter l’engouement de ce site « afrocentrique » qui emploie Klah Popo comme « critique ».
DE LA CYBER-ESCROQUERIE
Chaque auteur est flatté de voir son ouvrage faire l’objet d’articles. Cependant, il y a des articles dont on se passerait volontiers, surtout quand ces articles se voilent de l’anonymat sur le cyber-espace et sont destinés plutôt à faire la PROMOTION DU SITE qui se sert des oeuvres écrivains pour se faire valoir et beurrer son propre pain. Et cela devient plus alarmant quand ces torchons contribuent à embrouiller le lectorat et à amputer l’ouvrage de sa moelle et de son souffle, en y substituant une autre pensée et une autre haleine.
C’est malheureusement ce mal qui gangrène ces nouveaux cercles d’« intellectuels » noirs se disant ou se voulant « afrocentriques », inspirés d’une LECTURE MAL ASSIMILÉE des ouvrages de CHEIKH ANTA DIOP (qui, lui-même, n’a jamais prétendu qu’il avait épuisé toutes les questions sur le passé africain), se servent de ses travaux pour arriver à des fins souvent obscures, et s’empêtrant constamment dans de déplorables CONTRADICTIONS IDÉOLOGIQUES (en flirtant notamment avec certaines sectes hostiles à l’indépendance africaine). Et l’IRONIE veut que CHEIKH ANTA DIOP, dont on se sert comme bouclier, N’ÉTAIT POINT un « AFROCENTRIQUE » (selon la définition que le site en question donne de ce concept), puisque la plupart des SOURCES de Cheikh Anta Diop venaint des…OCCIDENTAUX. Et non des Africains!
Pour ma part, pour ce qui de mon ouvrage sur l’Histoire mandingue, celui qui ne maîtrise pas les parlers archaïques mandenka (malinké) et banmana (bambara) ne peut s’y hasarder. Pas même CHEIKH ANTA DIOP, s’il était encore vivant. Autant il excellait dans l’histoire égypto-nubienne, autant il était limité pour ce qui est de l’histoire mandingue proprement dite, notamment à cause de l’OBSTACLE LINGUISTIQUE, mais aussi parce que Cheikh Anta Diop a lui aussi succombé au MYTHE DE L’ÉCRIT, méprisant par moment la tradition orale, oubliant que ce qu’on appelle « tradition orale » peut être souvent les VESTIGES D’UNE HISTOIRE ÉCRITE (et vice versa). Spécialement pour ce qui est de la « TRADITION MANDINGUE » dont les acteurs sont issus d’une CULTURE DE L’ÉCRIT. Une autre bouleversante RÉALITÉ dont je réserve la démonstration pour le 2e tome dans lequel je souligne quelques MALADRESSES de cet éminent chercheur que fut CHEIKH ANTA DIOP (pour qui j’ai pourtant une profonde admiration, comme on peut le constater dans le 1er tome)…
Pour ce qui est de la prétendue « CONTROVERSE » avec le récit de Djibril Tamsir Niane, je renvoie les lecteurs à mon article intitulé ’’LA VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE MANDINGUE : LES AVEUX DES GRIOTS ET LEURS COMPLICES HISTORIENS OU ETHNOLOGUES’’. Il y est notamment question de DJIBRIL TAMSIR NIANE qui n’a jamais prétendu qu’il écrivait l’« Histoire », mais la légende. Aux dernières nouvelles, j’ai appris qu’il a fait MARCHE EN ARRIÈRE, en corrigeant certaines énormités (notamment sur « Soumahoro »), APRÈS LECTURE DE MON OUVRAGE. Cela vient un peu TROP TARD. Il aurait dû le faire plus tôt et s’éviter bien de malheurs. Parce qu’on ne peut pas impunément mentir sur ces « GRANDS MORTS-LÀ », même sous le couvert de la légende. Même en sachant que ni « Soumahoro », ni « Sonjata », ni « Toura Makan », ni « Fakoli » ne désignent pas quelqu'un en particulier, mais des titres, des fonctions, des situations historiques, etc.
Aucun IMPOSTEUR ne peut s’autoriser à « mettre le pied de derrière devant le pied de devant » au Manden, sans en PAYER LE PRIX. Favoriser le cadet sur l’Aîné! Opposer l’Ordre des FILS (Les Lions Voleurs KÈTA) à celui des PÈRES (Les SOUMA-HORO, DIARA-SO, DYO-MANDÉ, KAMA-RA, KONA-RÉ, KAN-TIÈ, KONA-TIÈ, KONDEN, FANDEN, FANBA, etc.)!
Mountaga Fané Kantéka
Juriste, écrivain-poète et journaliste d’investigation