jeudi 8 septembre 2022

LE SUPPLICE AUTOUR DU PASSEPORT MALIEN

 


Qui bloque mon passeport au Mali? Qui veut m’empêcher de rentrer au Mali?

 

Depuis le mois de mai, j’ai entamé des démarches auprès de l’ambassade du Mali au Canada pour obtenir un passeport, afin de rentrer au pays.

 

J’ai été d’abord paralysé à cause de la fameuse carte Nina. J’ai transmis à l’ambassade du Mali mon récépissé du Ravec, obtenu en 2017 à Montréal. Ils l’ont envoyé au Mali pour obtenir ma fiche Nina. Et c’est resté lettre morte. Un mois et demi plus tard, les services maliens compétents observaient toujours le silence.

Finalement, le conseiller de l’ambassade m’a dit que le problème réside peut-être au niveau du premier Ravec que j’ai effectué antérieurement au Mali.

 

Après mille acrobaties et mille péripéties, j’ai pu finalement obtenir ma fiche Nina. Et j’ai fait le nécessaire, en produisant toutes les pièces requises et en effectuant le déplacement de Montréal à Ottawa (à l’ambassade du Mali) le 5 août dernier. Et j’étais supposé recevoir mon passeport aux alentours du 20 août. Mais, on ne l’a pas envoyé avec la livraison reçue par l’ambassade à cette date. Or, la date de mon départ est imminente.

 

PRÉJUDICES IRRÉPARABLES

 

Ce genre de situation réveille les vieux démons, en réactivant les traumatismes subis dans ce pays de la part de véreux fonctionnaires qui poussent leurs frères à l’exil, les exposant aux fâcheuses conséquences du racisme dont l’assassinat. J’ai déjà fait état de ces problèmes dans de précédents articles…

 

Quand on doit voyager, il y a tout un tas de formalités essentielles à effectuer, dont la réservation et l’achat du billet d’avion, outre les formalités liées à notre situation personnelle, tel le logement qu’on doit quitter. Et tout cela se trouve paralysé à cause du passeport qui n’arrive pas.

 

Dans ma situation personnelle, mon angoisse est exacerbée par l’état de santé de ma VIEILLE MÈRE qui se dégrade et qui se languit de ma personne, avant de rejoindre le ciel. Et j’ai fait le vœu d’assister aux derniers jours de ma mère sur terre et de l’enterrer, comme j’ai enterré mon père, en descendant avec son corps dans la tombe.

Et si jamais, par la faute des fonctionnaires maliens, ce vœu venait à être contrarié, le ou les responsables devraient s’attendre à des jours tristes et mauvais pour eux. Car, ils auront commis ce qu’on appelle en droit un PRÉJUDICE IRRÉPARABLE…

 

Je vais transmettre cet article à la présidence du Mali, en espérant qu’ils vont le lire…

 

Mountaga Fané Kantéka