Suite à la demande de certains de mes lecteurs qui suivent la saga
judicaire déclenchée depuis octobre 2007, j’ai décidé d’afficher cette
interview que j’avais accordée à l’organe martiniquais Montray Kreyol, en mai
2007, quand je venais juste de découvrir la 2e contrefaçon endossée par Mabanckou.
cet entretien fait un édifiant récapitulatif des faits. et bien que je n’avais
pas encore en ma possession tous les dessous de cette affaire, on peut y
trouver déjà la prophétie de tout ce qui arrive en ce moment au niveau des
véreux magistrats français qui veulent tout faire pour étouffer ce scandale. Suivez-donc
ce tonique tête à tête…
MONTRAY KREYOL : Mountaga Fané Kantéka, vous accusez pour la deuxième fois de plagiat l’écrivain congolais Alain Mabanckou. De quoi s’agit-il exactement?
MOUNTAGA FANÉ KANTÉKA : J’établis effectivement, avec des preuves hors de tout doute raisonnable, que monsieur Mabanckou s’est rendu coupable de contrefaçon, à deux reprises, sur mon œuvre autobiographique ODYSSÉES NOIRES / AMOURS ET MÉMOIRE D’OUTRE-MONDE. Et je viens d’apprendre qu’il se prépare à commettre le troisième acte de cette trilogie de la contrefaçon.
Si je me souviens bien, vous avez
été parmi les premiers à qui j’ai envoyé mon livre, et aussi à le lire. Et vous
avez pu constater que j’y aborde un pan de l’histoire africaine en général, et
l’histoire mandingue en particulier, sous un angle autobiographique, faisant à
la fois appel à une approche généalogique et linguistique, avec une technique
de journaliste d’investigation s’appuyant sur le récit des traditionalistes
mandingues. Vous avez pu y constater également une large part de surnaturel qui
côtoie le quotidien du narrateur.
Monsieur Mabanckou, dans ses deux
derniers ouvrages, VERRE CASSÉ et MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC, tout en dénigrant
l’Afrique, ne s’est pourtant pas gêné pour puiser allègrement dans mon ouvrage.
Je pense qu’il serait plus probant que je vous livre les tableaux comparatifs
de MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC comme je l’ai fait avec VERRE CASSÉ, pour que vous les
mettiez à la disposition du public pour l’édifier sur les différentes
techniques de plagiat déployées par ces crapules
littéraires.
MONTRAY KREYOL : Vous dites avoir envoyé votre manuscrit aux éditions Le Seuil à Paris. Quelle a été leur réponse quant à votre manuscrit et à quelle date exactement?
M F K : J’avais envoyé mon manuscrit aux éditions du Seuil le 26 juin 2004. Dans une lettre de refus datée du 2 août 2004 (N/réf 2042305), le Seuil me répondait ceci : « Monsieur, nous avons bien reçu votre manuscrit intitulé Odyssées noires et nous vous remercions d’avoir songé aux Éditions du Seuil pour sa publication. Nous l’avons ATTENTIVEMENT ÉTUDIÉ et il ne nous a malheureusement pas paru possible de le retenir pour publication. En effet, LE SUJET que vous traitez ici est ATTACHANT mais seule une ÉCRITURE RÉELLEMENT NEUVE pouvait, à notre sens, lui donner son originalité. Or le vôtre nous a paru manquer des pouvoirs littéraires propres à assurer sa pleine efficacité. »
Dans ces propos déjà, il avait
des FAILLES propres à éveiller les soupçons d’un journaliste de métier. Parce
que d’abord, vous avez pu le constater par vous-même, et c’est le commentaire
qu’on me fait le plus souvent, mon livre est très bien écrit. On peut tout lui
reprocher sauf des « pouvoirs littéraires propres à assurer sa pleine
efficacité ». Il fait appel à tous les genres littéraires et s’appuie sur un
souffle poétique lui conférant une musicalité propre à la tradition orale
mandingue. L’autre faille dans ces propos du Seuil constitue presqu’un aveu :
dire que « SEULE UNE ÉCRITURE RÉELLEMENT NEUVE POUVAIT LUI DONNER SON
ORIGINALITÉ » est une manière implicite de dire qu’ils allaient ESSAYER DE
RÉÉCRIRE MON LIVRE POUR LEUR PROPRE COMPTE. Et c’est ce qu’ils ont fait.
L’IRONIE DU SORT veut que, bien avant que je ne découvre le plagiat de
Mabanckou dans MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC, c’est un PROFESSEUR D’UNIVERSITÉ qui
m’avait appelé un jour chez moi pour me dire ceci : « Kanteka (c’est à dire
moi), ce n’est pas pour te flatter, mais ma femme a acheté MÉMOIRES DE
PORC-ÉPIC d’Alain Mabanckou, et JE N’AI PAS PU LE LIRE TELLEMENT IL EST MAL
ÉCRIT. JE NE COMPRENDS PAS COMMENT ON PEUT ÉCRIRE UN LIVRE PAREIL. Et dire que
c’est le prix Renaudot 2006. Je ne sais pas comment cela se passe en France,
mais ce monsieur doit bénéficier d’un terrible réseau d’influence… » Ces MÊMES
PROPOS m’ont été rapportés par UNE JOURNALISTE FRANÇAISE le 29 avril dernier
concernant VERRE CASSÉ (le même jour où j’ai découvert son 2e plagiat).
Vous remarquerez aussi que
Mabanckou, en supprimant les points, n’innove pas du tout. Il ne fait que
singer à outrance GABRIEL GARCIA MARQUEZ dans L’AUTOMNE DU PATRIARCHE. Les
arguments du Seuil ne tenaient donc pas la route. Un homme normalement avisé
pouvait immédiatement y déceler de la malice
et l’intention délictueuse.
Cependant le détail le plus suspect
qui alerta tout de suite mes sens est la façon même dont on m’a retourné mon
manuscrit. C’était dans une enveloppe brune non matelassée, avec une écriture
faite à la sauvette, et expédiée de Francfort
(Allemagne) avec une étiquette mentionnant ceci :
« PRIORITAIRE :
EN CAS DE NON REMISE
PRIÈRE DE RETOURNER À
POSTFACH 2003
36243 NIEDERAULA
ALLEMAGNE »
Et nulle part sur l’enveloppe ne figurait un élément quelconque pouvant relier l’envoi au Seuil. C’ÉTAIT COMME SI C’ÉTAIT UN FANTÔME QUI M’AVAIT FAIT CET ENVOI DEPUIS L’ALLEMAGNE. Quand je reçus ce colis dans ma boîte à lettre, je me demandai bien d’où cela pouvait provenir. C’est en l’ouvrant que je vis la lettre datée du 2 août 2004, émise à Paris et signée du service des manuscrits du Seuil. CE FAIT INSOLITE ET LES AUTRES ÉLÉMENTS TROUBLANTS que je viens d’évoquer m’incitèrent à leur adresser une LETTRE DATÉE DU 12 AOÛT 2004 dans laquelle je leur faisais part de mes interrogations sur les problèmes déjà énumérés. J’en profitai pour les METTRE EN GARDE CONTRE TOUTE TENTATIVE DE PLAGIAT sur mon œuvre quelle que soit la forme qu’elle prendra. J’AI MÊME FAIT FILMER CES DOCUMENTS LORS DU TOURNAGE D’UN DOCUMENTAIRE SPORTIF DANS LEQUEL JE FIGURAIS COMME PERSONNAGE CENTRAL (ÉTÉ 2004).
MONTRAY KREYOL : Les nombreuses ressemblances que vous pointez entre votre œuvre et les deux romans de Mabanckou ne relèvent-elles pas du hasard? Voire du hasard objectif puisque tous deux vous évoquez l’Afrique à une période qui est à peu près la même?
M F K : Parler de HASARD avec une telle surabondance de similitudes entre les ouvrages de DEUX ÉCRIVAINS SI DIFFÉRENTS IDÉOLOGIQUEMENT, et de deux pays de cultures différentes (il est congolais et je suis malien), relèverait de la DÉMENCE. Je ne nie pas qu’il y a une unité culturelle en Afrique. Mais même dans cette unité, il y a des différences notables à souligner. Rien qu’au Mali, on peut constater des différences profondes entre certaines ethnies. Je touche d’ailleurs à cela dans mon livre quand je parle des clichés sociaux ayant cours au Mali pour démontrer que ces clichés ne sont pas au désavantage de la caste des Forgerons. Pour donner un exemple concret de cela, sachez que les Maliens désignent souvent ceux de l’Afrique centrale avec l’expression toukönö mögöw, voulant dire « les gens de la forêt ». Et cette appellation met l’accent sur les différences culturelles profondes enregistrées dans L’INCONSCIENT COLLECTIF. Nous n’avons pas par exemple les mêmes habitudes alimentaires. Il est par exemple inconcevable pour un Malien de manger du singe comme on le fait au Congo. Je pourrais multiplier les exemples. Ceci pour dire que cette idée de NOYADE COLLECTIVE de tous les Africains dans le même fleuve est une ignorance grave des réalités de ce continent. J’ai coutume de dire qu’il n’y a pas une Afrique, mais des Afriques. Sinon pourquoi toutes ces guerres tribales ou ethniques? Sans compter que NOUS N’AVONS PAS EU LE MÊME RAPPORT AVEC LE COLON BLANC. Certains Africains idolâtrent plus l’homme blanc que d’autres. Au Mali, nous n’avons pas coutume de mettre L’HOMME BLANC sur un PIÉDESTAL. Et nous sommes assez FIERS de notre HISTOIRE qu’on entend tous les jours dans la bouche des griots. Raison pour laquelle, certains compatriotes maliens m’avaient prédit une mort certaine si jamais je cassais le MYTHE DE SONJATA. J’entends souvent de la bouche de nombre d’Africains que « les Maliens sont trop fiers ». Ce n’est pas faux et ce n’est pas nécessairement une qualité. C’est même un défaut grave quand tu veux te faire éditer en France qui ne privilégie le plus souvent que les Africains qui les encensent explicitement ou implicitement.
Ce n’est donc pas vrai que Mabanckou
et moi évoquons la même Afrique. Et encore moins la même période. Mon récit se
veut un rétablissement de la vérité historique sous un angle autobiographique.
Ma période charnière se situe au moyen-âge aux alentours de 1200-1235, tout en
oscillant entre le présent et un passé plus lointain remontant à l’Égypte
pharaonique. Mabanckou ne prétend donner aucune valeur historique à son récit.
Il hésite entre le roman et le conte. Des fois, on ne sait même pas où se situe
son histoire, puisque dans MÉMOIRE DE PORC-ÉPIC, il prend des réalités de son
pays qu’il grève sur un paysage sahélien. Ce sont des détails techniques que je
réserve pour le tribunal. Le MANQUE D’IDENTITÉ de cet écrivain se voit dans
tous les aspects de son écriture : le style, les mots, les idées, le scénario.
RIEN ne lui est PROPRE. Pas même le NOM DES PERSONNAGES. Il VOLE TOUT chez les
autres. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le PASTICHE est son genre de
prédilection. Et il oublie bien volontiers de citer parfois ceux dont il
reprend les tournures ou les morceaux de phrase. Son choix pour ce style
débridé à la GABRIEL GARCIA MARQUEZ était une ASTUCE pour DÉGUISER sa
contrefaçon. Mabanckou ne peut pas créer par lui-même. Croyez-vous encore que
ce soit le fruit du HASARD si les DEUX ROMANS qui le propulsent au SOMMET sont
justement des CONTREFAÇONS? Le hasard n’existe pas. Je le dis bien dans mon
livre, et assez longuement d’ailleurs. Ce sont les gens qui veulent noyer le
poisson qui s’ingénient à s’abriter derrière des notions abstraites pour
refuser de regarder en face cette horrible pratique de la contrefaçon qui
gangrène en ce moment la France. Demandez-donc à madame HÉLÈNE-MAUREL INDART.
Mabanckou est un PLAGIAIRE à la
solde d’une véritable INDUSTRIE DE LA CONTREFAÇON. Il a besoin d’apprendre que
ce n’est pas parce qu’il est soutenu par ces Blancs cupides qu’il peut se
permettre n’importe quoi avec un autre Nègre qui ne rentre pas dans les bonnes
grâces de ses maîtres blancs. Il faut qu’il sache que le petit Blanc (criminel
par instigation) a aussi son antidote. Cela aussi, je le dis dans mon livre à
propos d’un ethnologue africain qui a falsifié l’Histoire du Mali, en
s’abritant derrière son titre d’ethnologue travaillant pour le CNRS. Mabanckou
payera d’une manière ou d’une autre sa profanation. Et il ne sera pas le seul à
payer. Il y a la justice des hommes, il y a aussi la justice invisible. C’est
cela que je lui ai dit sur son site : « Ce
récit que vous avez volé, je n’en suis que la bouche. Son propriétaire vous
retrouvera où que vous soyez et quelles que soient les protections humaines
dont vous bénéficiez. » Et je ne me contredis guère en disant cela, parce
que bien qu’étant autobiographique, la partie historique de ce récit s’est
imposée à moi contre ma volonté. Je fus littéralement pris en otage par les
Grands Morts du Manden. Et je sais aujourd’hui pourquoi. Le 2e tome que je suis
en train d’achever vous renseignera davantage sur la question. Certains de mes
lecteurs l’ont déjà compris. On ne blague pas avec LES TROIS SOUMAHORO DU
MANDEN. Et on ne peut rien dire sur eux sans qu’ils le veuillent. Quand on dit
que SOUMAHORO N’EST PAS MORT, il faut arriver à un certain niveau d’initiation
pour comprendre les terribles réalités qui se cachent derrière cette
affirmation. SINON, JE N’AI RIEN FAIT POUR DÉCOUVRIR LES CONTREFAÇONS DE
MABANCKOU. C’EST VENU À MOI, COMME LE RÉCIT EST VENU À MOI, alors que je
voulais seulement écrire une histoire d’amour vécue. Une histoire d’amour qui,
visiblement, a un rapport avec Soumahoro-Père et Son fils aux multiples noms et
aux multiples titres. Mabanckou et ses protecteurs comprendront à leurs dépens
que ce MONDE INVISIBLE qui me porte TRANSCENDE LE POUVOIR DE L’HOMME BLANC.
MONTRAY KREYOL : Vous affirmez que dans un courriel adressé à une radio québécoise, qui vous interviewait, qu’Alain Mabanckou assure ne vous avoir jamais rencontré. Or, vous prétendez le contraire. Pourquoi?
M F K : Quel besoin avait Mabanckou de préciser à l’animateur GAROUTE BLANC qu’il ne m’avait jamais rencontré? Parce que, qu’il m’ait rencontré ou pas, cela n’a aucune incidence sur le fait qu’il a reçu mon manuscrit du Seuil. Mais la raison de son MENSONGE est simple : quand j’ai adressé le 21 mars dernier un courriel au Seuil, les avisant que j’ai découvert le plagiat au niveau de MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC, j’ai ensuite appelé là-bas pour parler à MARIE LAGOUANELLE, l’une de ses attachées de presse. Tout de suite celle-ci s’est DÉSOLIDARISÉE en affirmant qu’elle n’est que simple attachée de presse et m’a dit qu’elle a transmis mon message au « grand boss ». Elle était très SURPRISE d’apprendre que mon LIVRE avait été PUBLIÉ. Elle me demanda même où est-ce que mon livre avait été édité. Je lui répondis que c’était à Montréal et l’invitai à visiter mon site. J’ajoutai que j’en ai remis un EXEMPLAIRE À MABANCKOU l’été dernier à MONTRÉAL, avant la PARUTION DE son livre (MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC). Elle semblait ÉTONNÉE d’apprendre cette nouvelle. C’est certainement à la suite de cette conversation, qu’on a fait la LEÇON à monsieur MABANCKOU au niveau des instances dirigeantes de la maison. On a dû lui RECOMMANDER vivement de dire aux JOURNALISTES qu’il ne m’a jamais rencontré, me faisant passer pour un fabulateur pour entacher ma crédibilité. Mabanckou a donc suivi la CONSIGNE à la lettre. BIEN MAL LUI EN PRIT.
Et je ne me rappelais même pas
qu’on avait fait une PHOTO pour
immortaliser ma rencontre avec lui. C’est au lendemain de mon passage à la
RADIO CPAM, quand l’animateur commit l’imprudence de lire sur les antennes le
COURRIEL DE MABANCKOU, que quelqu’un qui était là le jour où je lui remettais
mon livre, m’a appelé pour me dire : « MOUNTAGA, C’EST BON QU’IL AIT DIT QU’IL
NE T’A JAMAIS RENCONTRÉ, PARCE QUE NOUS AVONS LES PHOTOS. » Je n’en revenais
tout simplement pas. C’est d’ailleurs ce même monsieur qui m’a remis VERRE
CASSÉ le 29 avril dernier (quand je m’entretenais avec la JOURNALISTE
FRANÇAISE), y pressentant le plagiat d’un auteur congolais du nom de Labou
Tansi (un adepte de Gabriel Garcia Marquez). Dès que j’ai ouvert le livre, sur
la première page déjà je voyais des reprises de mon manuscrit et J’AI HURLÉ DE
DOULEUR : « MAIS ILS SONT MALADES CES GENS-LÀ… ILS SONT VRAIMENT MALADES..
C’EST PAS POSSIBLE… MAIS JE… JE …» Bref, j’ai passé un très mauvais dimanche.
Pour en revenir à la PHOTO, j’ai
tenu à l’envoyer à tout le monde pour démontrer que MABANCKOU N’EST QU’UN
MENTEUR. Voulant ME DISCRÉDITER, il s’est enfoncé lui-même le GLAIVE DANS LES
ENTRAILLES. Parce que figurez-vous qu’il y aurait une VIDÉO de cette scène où
il s’écrie en recevant mon livre : « AH, C’EST VOUS? C’EST VOUS? », trahissant
le fait qu’il avait déjà pris connaissance de mon ouvrage. Je ne l’ai pas en
main encore. Si jamais j’ai un jour cette vidéo, je n’hésiterais pas à la faire
circuler sur internet. Un proverbe mandingue dit : « Si tu veux terrasser le menteur, il faut l’étaler dans les cendres,
pour qu’il ait des traces au dos. Sinon, il va nier. » C’est le cas de
Mabanckou. Il est MENTEUR et n’hésite pas à le CONFESSER dans ses ouvrages. Or,
mon père m’a toujours dit que CELUI QUI MENT EST CAPABLE DE TOUT. Et Mabanckou
est capable de tout. Faire DEUX LIVRES sur le dos de quelqu’un qui a sacrifié
quatre ans de sa vie, nuit et jour, à recoller les morceaux de son histoire, et
se moquer de lui par dessus le marché, est le pire des crimes qu’on peut
perpétrer. Et dire qu’il veut en faire un troisième! UN TEL INDIVIDU PEUT
COMMETTRE UN MEURTRE GRATUIT. Je ne pourrais jamais vous décrire les lames de
douleur qui me transpercent les entrailles quand je lis ce farfelu monsieur
piétinant la mémoire de mes ancêtres en s’abritant derrière un conte. Les
JUMEAUX À GROSSE TÊTE dont il parle dans MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC sont des
personnages historiques et ce sont les DEUX FRÈRES FAKOLI (mes ancêtres) dont
l’un était handicapé et l’autre sain. Mabanckou va jusqu’à parler d’INCIRCONCISION
de l’un d’eux… Je n’insisterai pas pour l’instant sur cette question… LA
CONTREFAÇON N’EST JAMAIS UN ACTE GRATUIT. Elle s’accompagne toujours d’un DÉSIR
DE MEURTRE de la victime. On veut TUER LA VICTIME POUR PRENDRE SA PERSONNALITÉ.
C’est un vrai acte de CANNIBALISME. Et Mabanckou le confesse d’ailleurs dans
MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC avec L’ALLÉGORIE du personnage AMÉDÉE (c’est à dire moi),
un brillant érudit, QU’ILS ONT RÉUSSI À MANGER QUAND MÊME. PLAGIER QUELQU’UN,
C’EST LE MANGER.
MONTRAY KREYOL : Comment expliquez-vous le mutisme des éditions du Seuil auxquelles vous vous êtes adressées?
MONTRAY KREYOL : Comment expliquez-vous le mutisme des éditions du Seuil auxquelles vous vous êtes adressées?
M F K : Le MUTISME DU SEUIL peut-être quoi d’autre sinon le DÉSARROI? Le Seuil peut faire quoi d’autre sinon la fermer? Quand on est PRIS LA MAIN DANS LE SAC, qu’est-ce qu’on a de mieux à faire sinon la boucler? Ils pensaient à tout sauf à me voir surgir du néant comme un fantôme. VERRE CASSÉ était un PREMIER ESSAI POUR TESTER si j’allais DÉCELER leur contrefaçon. Ils ont attendu UN AN ET DEMI pour voir si j’allais RÉAGIR. Et comme il n’y a eu aucune réaction de ma part (pour la simple raison que je n’avais pas lu ce livre à l’époque), ils pensaient maintenant que LE CHEMIN ÉTAIT LIBRE POUR SORTIR LES AUTRES FRAGMENTS DE MON MANUSCRIT. Ils ne font rien au hasard.
Cependant, je pensais que monsieur
DENIS JEAMBAR, nouvellement nommé directeur, allait essayer une démarche plus
élégante. Mais il agit comme un complice intouchable et il a tort de le prendre
ainsi. Parce que je n’ai rien à faire de son parcours ni de son réseau
d’influence. S’il est AUSSI ARROGANT OU MÉPRISANT, qu’il ne cautionne pas LE
VOL. Pour l’instant je privilégie les solutions légales, mais le jour où
j’aurais la certitude que la justice française essaie de truquer l’affaire, je
ne répondrai plus de moi. Je prie mes Ancêtres afin qu’ils continuent de me
guider… MALGRÉ LA TURPITUDE DE MABANCKOU, cela m’embête de savoir que c’est
encore LE NÈGRE QUI VA ÉCOPER tandis que DES BLANCS, VÉRITABLES CERVEAUX de
cette entreprise crapuleuse, VONT SE LA COULER DOUCE, l’esprit tranquille, avec
toujours LE MENSONGE GROSSIER sur les lèvres. Cette ARROGANCE SANS CAUSE.
MONTRAY KREYOL : Pourquoi Alain Mabanckou plagierait-il seulement vos œuvres?
M F K : Comme je l’ai déjà souligné, ce n’est pas un hasard si le PASTICHE est le genre de prédilection de Mabanckou. C’est le PROPRE DES AUTEURS qui n’ont RIEN À DIRE. Comme le dit bien CIORAN, on parle comme on veut, mais on écrit comme on est. N’ayant pas d’identité propre, et écartelé entre le désir morbide de se blanchir et le besoin pressant de puiser dans la source de l’Afrique éternelle, MABANCKOU, tant bien que mal, PUISE DANS TOUT CE QUI LUI TOMBE SOUS LA MAIN, sans savoir où il s’en va. Il le dit d’ailleurs dans VERRE CASSÉ.
Mon MANUSCRIT est tombé comme une
OASIS dans le DÉSERT D’INSPIRATION qu’il traîne derrière lui. Tout en
s’adonnant au pastiche, il pouvait trouver dans mon ouvrage le SOCLE sur lequel
bâtir ses DIVAGATIONS. Parce que s’il puise partout, mon ouvrage est la SOURCE
PRINCIPALE où il tire la SUBSTANCE DE SES DEUX RÉCITS. Ses PROTECTEURS BLANCS ont
dû le CONVAINCRE qu’avec moi il n’y avait RIEN À CRAINDRE, vu que j’habite LOIN
DE LA FRANCE et que je n’irais pas jusqu’au PROCÈS. C’est ce raisonnement que
j’ai entendu la première fois que j’ai saisi la GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
pour le premier cas de plagiat que j’ai constaté. Et c’est le même raisonnement
que m’a tenu aussi le premier avocat québécois que j’ai approché. Tous me
disent qu’à 6 000 KM DE DISTANCE, un procès n’est pas facile à mener. Et
surtout quand on n’a pas de ressources financières substantielles prévues pour
cela. et si vous savez comment cela se passe en FRANCE quand on s’attaque aux ÉDITEURS,
vous comprendrez leur TÉMÉRITÉ. Ils se croient vraiment INTOUCHABLES. Je
connais même un expert qui, ayant constaté le plagiat avec mes tableaux
comparatifs, m’a suggéré de laisser tomber, compte tenu de l’issue incertaine
des procès en contrefaçon en France. C’est vous dire qu’il y a un VÉRITABLE
SYSTÈME DE CONNIVENCE érigé en France pour encourager ces pratiques. Depuis un
certain temps, je suis en contact avec un ECRIVAIN FRANÇAIS qui vit le même
drame. Tout ce qu’il m’avait prédit, je l’ai vu. Il m’avait bien averti que les
PLAGIAIRES s’y prennent à PLUSIEURS REPRISES sur le MÊME OUVRAGE et que je
devais m’attendre à voir d’autres contrefaçons de mon ouvrage. Et j’ai dû me
heurter aussi aux AVOCATS VÉREUX qui vont jusqu’à inventer de FAUX TEXTES DE
LOI pour te DISSUADER de poursuivre, des JOURNALISTES CORROMPUS qui font le
mort quand tu leur envoies le dossier parce que certains ont dû toucher de l’ARGENT
pour faire la PROMOTION DES CONTREFAÇONS, certains allant jusqu’à jouer à
l’avocat du diable, ignorant totalement que le plagiat n’est pas forcément la
reprise textuelle et intégrale du texte et que sa qualification juridique est
la contrefaçon… Un tas d’histoires à raconter là-dessus.
Mais est-ce parce que le COMBAT n’est pas facile qu’il faut refuser de combattre? Refuser de combattre dans une telle situation n’équivaut-il pas à se faire HARA-KIRI? Peut-on s’attaquer à un mythe millénaire, protégé par l’omerta, comme je l’ai fait avec mon livre, et avoir peur de vulgaires crapules qui n’ont même pas le courage de se manifester?
Je m’arrête ici, mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler… Et j’appelle encore LA MALÉDICTION DES SOUMAHORO sur leurs têtes… L’index pointé et les TROIS MOTS FATALS sur mes lèvres.
Mais est-ce parce que le COMBAT n’est pas facile qu’il faut refuser de combattre? Refuser de combattre dans une telle situation n’équivaut-il pas à se faire HARA-KIRI? Peut-on s’attaquer à un mythe millénaire, protégé par l’omerta, comme je l’ai fait avec mon livre, et avoir peur de vulgaires crapules qui n’ont même pas le courage de se manifester?
Je m’arrête ici, mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler… Et j’appelle encore LA MALÉDICTION DES SOUMAHORO sur leurs têtes… L’index pointé et les TROIS MOTS FATALS sur mes lèvres.
Interview réalisée par l’organe martiniquais MONTRAYKREYOL en mai 2007. Elle figure encore su leur site www.montraykreyol.org avec, à mes côtés, la PHOTO de MABANCKOU tenant mon livre dans la main. Vous pouvez y accédez en cliquant sur le lien ’’Mali’’. Il y a aussi les tableaux comparatifs provisoires que j’avais dressés sur la contrefaçon ’’Verre cassé’’ auxquels vous pouvez accéder en cliquant sur le lien ’’Kongo’’. À l’époque, c’étaient 31. Les tableaux définitifs (87 pour ’’verre cassé’’ et 77 pour ’’mémoire de porc-épic’’) sont dans le dossier dont le tribunal français est saisi. À ces tableaux s’ajoutent plusieurs enquêtes qui démantèlent totalement ce réseau de la contrefaçon littéraire en France dont les ramifications recèlent des surprises assez déroutantes. D’où les maladroites et scandaleuses tentatives de blocage au niveau des magistrats français qui obéissent sans doute à des consignes politiques. Le président français NICOLAS SARKOZY n’y est pas étranger, comme on le verra dans un prochain développement. C’est le MÊME RÉSEAU qui sévit en AFRIQUE et l’empêche de prendre sa destinée en main. La CONTREFAÇON DES ŒUVRES LITTÉRAIRES AFRICAINES n’est que le PENDANT DE L’EXPLOITATION INHUMAINE dont l’Afrique est victime depuis des lustres. Pour cette catégorie d’Hommes blancs, Le NÈGRE n’est bon que pour la SERVITUDE et le LARBINISME. Ils ont une sainte HORREUR des nègres qui veulent parler de leur histoire et de leur culture, sans verser dans la BOUFFONNERIE destinée à flatter L’ÉGO MALADIF DE L’OCCIDENT. Et ils ne reculent devant aucune AGRESSION SAUVAGE, et n’hésitent pas à commettre des MEURTRES…