lundi 15 février 2021

QUAND UN SITE ALGÉRIEN SE SERT DE MON NOM POUR RÉGLER DES COMPTES AVEC LE MAROC


La vie ne manque pas d'ironie. Heureusement, d'ailleurs! Tandis que certains s'emploient à se survaloriser à mes dépens en pompant dans mes écrits, sans me citer, d'autres m'attribuent des articles que je n'ai jamais écrits de ma vie. Comme quoi, l'exploitation de l'homme par l'homme prend parfois des chemins déroutants! Ô grands dieux, quand aurais-je un peu de paix sur cette terre! Ô frères d'Algérie, quand aurez-vous un peu de pitié pour ma pauvre carcasse! YALLAH!

Pour en venir au fait, il s'agit d'un article intitulé "Le financement de Jeune Afrique par le Makhzen révélé par un journaliste malien", publié sur le site "algeriepatriotique" (https://www.algeriepatriotique.com/2021/01/06/le-financement-de-jeune-afrique-par-le-makhzen-revele-par-un-journaliste-malien/). Et dans cet article, on affirme ceci: « Le journaliste et écrivain malien Mountaga Fané Kantéka vient de  révéler une des sources de financement marocain de l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans un article intitulé "Un contrat de communication de 700 000 euros lie le Maroc au magazine Jeune Afrique", paru dans "Nexafrique" »

Au moment même où j'écris ces lignes, je suis secoué par un irrépressible fou-rire qui me fait couler des larmes. Encore heureux que j'arrive à en rire! Quel vice de la part de ces comiques! Et cet article, qu'on m'attribue gracieusement, s'emploie à piocher dans un de mes articles publiés en 2009, "Jeune Afrique ou Françafrique", sur mon blog (https://kanteka.blogspot.com/2009/09/jeune-afrique-ou-francafrique.html) et en faire un amalgame visant à porter des accusations contre le régime marocain. Vous vous rendez un peu compte? On s'en va déterrer dans mes archives un pamphlet dirigé contre Béchir Ben Yahmed et son canard corrompu pour en faire un outil de règlement de comptes politiques, en s'abritant derrière mon nom et mes propos sortis de leur contexte. Et en prétendant que je l'ai publié dans "Nextafrique", comme si je publiais ailleurs que sur mon propre blog (Kanteka.blogspot.com). Voilà une nouvelle forme de TERRORISME qu'on vient d'inventer.
Je le répète: je ne publie jamais ailleurs que sur mon blog. D'autres sites reprennent mes articles. TOUT ARTICLE, PORTANT MA SIGNATURE, QUI N'EST PAS SUR MON BLOG, EST UNE CONTREFAÇON.


D'UNE PIERRE, DEUX COUPS

Ce coup qu'on vient de m'infliger, de la part d'Algériens, pourrait aussi être un règlement de compte à mon endroit. En s'attaquant au Maroc avec mon nom et mes propos, c'est aussi une façon de se venger de moi pour des propos que j'avais tenus dans une interview dans le journal algérien, "La Nouvelle République", en février 2012, concernant l'implication de l'Algérie dans le conflit malien avec les soi-disant rebelles. Et mes propos avaient été censurés. J'avais alors décidé de publier sur mon blog l'intégralité de l'interview en mettant en exergue les propos censurés: « Nous avons beaucoup espéré sur les atouts de l’Algérie pour juguler ce conflit. [ NDLR : partie censurée par le Quotidien algérien : Mais, on a commencé à déchanter, vu le jeu équivoque auquel elle se livre. Un jeu si équivoque qu’on pourrait la soupçonner de tremper dans la combine. Il y a d’ailleurs l’auteur américain Jeremy Keenan qui accuse l’Algérie de Bouteflika d’avoir sponsorisé avec les Etats-Unis de Bush la gestation des groupes islamistes dans le but de justifier la lutte « antiterroriste » américaine. Et l’Algérie aurait fait cela pour améliorer ses relations avec Washington et aussi en contrepartie de la modernisation de son armement par les Américains. Vrai ou faux, les tergiversations de l’Algérie dans cette affaire ne plaident pas pour elle.]» (https://kanteka.blogspot.com/2013/02/conflit-malien-interview-de-mountaga.html). Cet incident avait été la cause de ma brouille avec le journaliste algérien CHÉRIF ABDEDAÏM.

Puis, voilà que dans la nuit du 10 au 11 janvier dernier (2021), un Algérien, sous le nom de Afoulay Afoulay, me contacte via mon compte Facebook, en m'envoyant le lien d'un site qui avait repris mon article sur Jeune Afrique. Je ne comprenais pas pourquoi on venait me brandir cet article vieux de plus de onze ans. Je lui demandai ce qu'il attendait de moi. Il me répondit qu'il voulait juste me dire que « l'Algérie et à travers son peuple n'a jamais été raciste, vu que la plupart des Algériens sont des Noirs…» et d'autres arguments qui me laissèrent encore plus perplexe. Je décidai de ne pas y donner suite, préoccupé que j'étais par mes soucis immédiats. Et voilà qu'hier soir, au hasard de ma navigation sur la toile, je découvre cet article sur le Maroc qu'on m'attribue.


JE NE VEUX ÊTRE L'ÉPÉE DE PERSONNE

Au réveil, la première chose que je fis est d'adresser ce courriel au site algérien:

« J'ai été très surpris de voir mon nom dans votre article, m'imputant le fait de « révéler une des sources de financement marocain de l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans un article intitulé "Un contrat de communication de 700 000 euros lie le Maroc au magazine Jeune Afrique".

J'en tombe des nues. Mon article, à deux volets sur Jeune Afrique, a été écrit en 2009 et ne fait nullement état d'un quelconque contrat entre le Maroc et ce canard. Je trouve très malhonnête de vous servir de moi pour régler vos comptes. En tant que juriste, je vous signale que cette démarche tombe sous le coup de lois pénales.

Je vous demande donc d'enlever mon nom de votre article dans les plus brefs délais. Et je garde ce courriel comme élément de preuve contre vous.»

Ceci pour dire que mon nom et ma plume ne serviront d'épée à personne. Que chacun livre son combat à ses risques et périls. J'ai assez de chats à fouetter comme ça. Et si ce site algérien n'enlève pas mon nom de son torchon virtuel, qu'il s'attende aux conséquences.

Mountaga Fané Kantéka