samedi 19 mars 2022

QUAND LE JEUNE PRÉSIDENT MALIEN ME FAIT DÉDIRE

 

 

« La langue n’a pas d’os qui l’empêche de se retourner », dit un proverbe de chez nous. Tant qu'à faire, autant que ce retournement se fasse dans le bon sens, c’est à dire dans celui de la direction souhaitée !

 

En 2020, suite au mouvement populaire de protestation contre le président IBK, quand les militaires étaient intervenus pour mettre fin au chaos, je les avais d’abord applaudis, et insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas en réalité d’un coup d’État... Puis, je m’étais insurgé contre la RÉCUPÉRATION DU POUVOIR par les porteurs d’uniforme, au détriment des acteurs du changement regroupés au sein du M5 RFP. J’y avais vu un coup d’État. Et, dans un article daté du 6 octobre 2020, j’avais qualifié cette attitude de ’’DIÔMAYA’’ ou sous-estimation, traité le jeune leader militaire, Assimi Goïta, d’« homme de paille » et déploré le fait pour lui et sa troupe de « faire preuve d'autant d'indélicatesse et de manque de jugement en poussant l'outrecuidance jusqu'à revendiquer la paternité d'un enfant dont ils ne connaissent même pas la mère.»

 

Ai-je eu tort ou est-ce plutôt ma plume acerbe qui a dirigé les jeunes militaires vers la direction souhaitée ? Qu’importe ? 

 

VERS LE CHANGEMENT SOUHAITÉ

 

Dans un second article, en date du 28 novembre, j’avais fustigé la mise en place du premier gouvernement de transition, avec le militaire à la retraite Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane (perçu comme un homme de la France). Le temps a parlé en ma faveur, avec leur rapide mise à l’écart.

Puis, le vent du changement a commencé à souffler avec le rapprochement entre la junte militaire et le M5 RFP, matérialisé par la nomination au poste de premier ministre CHOGUEL KOKALA MAÏGA qui a commencé à retenir mon attention depuis 1996-1997, à l'occasion de leur bras-de-fer au sein du COPPO (COLLECTIF DES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION), contre le régime d’ALPHA OUMAR KONARÉ, ayant comme premier ministre le même IBK qui, déjà, peaufinait son projet de devenir un jour président de la République. J’en étais à mes débuts dans le journalisme et travaillais avec le journal ’’ LE MALIEN ’’ qui en était à son époque de rayonnement avec des plumes très engagées et alertes, dressées contre le pouvoir en place. Comme de véritables chiens de garde de la démocratie.

 

C’est donc à partir de ce rapprochement entre GOÏTA et MAÏGA (deux patronymes renfermant le « ï ») que les grandes choses ont commencé à se faire au Mali.

 

LA POLITIQUE DE ’’KOWBAKÈ’’ OU LA RÉALISATION DE GRANDES CHOSES

 

J’introduis ce chapitre, en rappelant qu’Assimi m’a en quelque sorte « subtilisé » le qualificatif de « Kowbakèla », attribué au personnage d’un de mes romans inédits. J’ai surpris ce mot dans sa bouche lors d’un récent discours à Koutiala. Et j’ai compris que ce jeune homme et moi soufflons maintenant dans la même trompette.

 

Assimi et Choguel forment un duo de  ’’Kowbakèlaw’’, faiseurs de grandes choses. Des choses qu’on avait jamais vues auparavant dans le pays.  C’est Choguel qui avait donné le ton, lors de son mémorable discours devant l’ONU, en fustigeant la DUPLICITÉ DE LA FRANCE, dans sa soi-disant lutte contre le terrorisme. Cela a suffi pour faire de lui un héros national. Ensuite, s’en est suivi le renvoi spectaculaire de l’ambassadeur de la France, puis, celui des troupes étrangères, extra-muros. Puis, maintenant la salutaire décision d’interdire sur le territoire malien la diffusion de #RFI et #FRANCE24, deux bras armés de la politique impérialiste française en Afrique.

 

Ce sont autant de HAUTS FAITS D’ARMES annonciateurs de renouveau et propices à réconcilier un homme écœuré avec son pays. Je vois dans ces faits une victoire personnelle, non seulement à cause de la réalisation de mes vœux de patriote panafricaniste, mais aussi à cause de la guerre personnelle que je livre contre des enfoirés de la France qui se livrent, dans un dessein impérialiste,  au pillage de mes œuvres littéraires et artistiques, depuis 1995... J’y reviendrai…

 

MF KANTÉKA