mardi 15 mars 2022

UN COMPLOT OURDI PAR DES GRIOTS CONTRE MA FAMILLE ???


 

Je titre cet article par la forme interrogative pour marquer ma stupéfaction face à un fléau qui ronge le Mali, depuis des lustres. C’est un sujet qui revient souvent dans mes écrits (articles et livres).

 

Mon dernier article (’’RÉPONSE À UN GRIOT DU MANDEN’’) faisait état du comportement irresponsable d’un griot de Kita à l’endroit de mon neveu, en l’attaquant sur la base de ce qu’il croyait être son patronyme (FANÉ, au lieu de SOUMAHORO). Ma réplique au griot se voulait brève, en se limitant à de succinctes précisions historiques sur les origines. En lui rappelant des réalités qu’il est censé connaître, en sa qualité de griot. Mais qu’il ignorait visiblement.

 

En réalité, les propos du griot, qui se définit lui-même comme ’’KITA DJÉLIBA’’ (grand griot de Kita), sont constitutifs d’infractions pénales ou criminelles, selon les systèmes judiciaires. Ses propos discriminatoires et méprisants, outre le dénigrement, sont en effet une incitation à la haine et à la violence, assortie de menaces de mort implicites.

 

UN PRÉCÉDENT INQUIÉTANT

 

On aurait pu penser que ce griot, à l’instar de certains de ses pairs (pas tous heureusement), s’adonnait à un acte irréfléchi, rien que pour s’attirer les bonnes grâces du pouvoir en place. Mais, il se trouve que ce même neveu avait fait l’objet d’une ARRESTATION ARBITRAIRE d’une rare violence, le mois de décembre dernier. On avait envoyé DIX HOMMES au domicile où il habite avec sa mère, sans mandat ni convocation. Ils leur sont tombés dessus comme un GROUPE DE SORCIERS, en défonçant la porte de la chambre à coucher de mon neveu et en violentant sa mère (qui est ma sœur).

 

C’était à propos d’une affaire d’audio (diffusée sur le net) contre le premier ministre Choguel Maïga.

Et en menant une rapide enquête, je constatai que mon neveu n’y était nullement impliqué. J’ai écrit un article là-dessus  (’’LE PROCUREUR DE DEUX POIDS, DEUX MESURES’’) dans lequel je  soulevai le TRAITEMENT DISCRIMINATOIRE entre ceux qu’on a arrêtés (dont le politicien Oumar Mariko) et ceux qu’on a ignorés (dont le chroniqueur web Yousouf Mangara) pour la même injure. Et je terminai l’article en demandant des explications au procureur concerné : Hamidou Idrissa Touré…

 

 

UN ACTE CONCERTÉ, CONSTITUTIF DE COMPLOT, IMPLIQUANT UN MAGISTRAT

 

Mon erreur a été de croire que c’était le procureur Touré qui était à l’origine de l’arrestation de mon neveu. J’en profite pour lui présenter mes excuses ici. Même si sa responsabilité est engagée, en tant que chef du parquet.

 

Ce n’est que quelques jours plus tard que j’appris qu’au moment de l’arrestation de mon neveu, Touré était en congé. C’est lui-même qui l’a dit dans une interview. Et que c’est son substitut, MAMADI TOUNKARA, qui a ordonné l’ARRESTATION ARBITRAIRE, BARBARE ET ILLÉGALE de mon neveu.

 

C’est en faisant le lien entre cette arrestation et l’attaque violente du griot de Kita, en l’espace de trois mois, que la piste du complot prend corps. POURQUOI ? Parce que les TOUNKARA font partie de la caste des GRIOTS et sont aussi originaires de KITA. Et leur MODE OPERATOIRE est connu des initiés. Même pour frapper quelqu’un d’un kôrôtè (poison magique), ils agissent de concert.

 

Et, comme par hasard, le lendemain de la publication de mon article sur le griot de Kita, un autre Tounkara de Kita, qui m’avait snobé, surgit du trou pour essayer de rétablir le contact avec moi. Je ne rentrerai pas dans les détails… Je me suis contenté de le remettre à sa place, en lui disant : « Tounkara, ne joue pas avec moi…» Il a voulu se justifier. Je lui ai répété : « Ne joue pas avec moi. Nous connaissons vos intentions et nous sommes sur nos gardes… »

 

Pour en revenir à mon propos, loin d’être des actes spontanés et isolés, ces actes sont en réalité concertés dans le but de nuire à ma famille. POURQUOI ? Au delà de la HAINE ATAVIQUE que nourrissent certains griots contre les Noummouw (qu’on désigne sous le vocable de Forgerons), pour les avoir exclus du Kômô (principal organe d’initiation aux connaissances ancestrales), les poussant même à falsifier l’histoire, ces attaques contre mon neveu, ne sont pas seulement une volonté de le faire renoncer à son ambition d’accéder au pouvoir. Ce sont aussi des représailles contre moi à cause de mon ouvrage qui attaque la LÉGENDE DE SON-DJATA qui constitue le FONDS DE COMMERCE  DES GRIOTS.

 

On m’avait déjà averti : « Les Maninkaw ne vont jamais te laisser tranquille.» Ayant échoué à m’abattre (au propre et au figuré, y compris par la sorcellerie), ils s’acharnent sur mon neveu. Sinon pourquoi tout cet acharnement contre lui ? Qu’est-ce qu’il représente ? Est-il un chef de parti ? Pourquoi ne se contentent-ils pas de l’ignorer tout simplement, au lieu de passer leur temps à scruter ses vidéos où il délire ?

 

C’est d’ailleurs par les interventions des détracteurs de mon neveu que j’apprends qu’il a dit ceci ou cela. Les derniers contacts que j’ai eus avec lui, c’était pour lui dire de prendre ses distances avec le moribond régime d’IBK. C’était en 2020. Mais, il ne m’a pas écouté, parce qu’il n’écoute jamais personne, mû par les  démons du pouvoir.

 

Il n’a jamais partagé mes opinions politiques et s’est toujours trouvé aux antipodes de mes prises de position, comme s’il voulait me braver. Il ne cherche même pas à bénéficier de mes recherches historiques, sinon il ne prononcerait jamais certains propos…  

 

PLAINTE CONTRE LE SUBSTITUT DU PROCUREUR TOUNKARA ET LE GRIOT DE KITA

 

C’est après avoir échangé avec l’avocate de mon neveu et m’être assuré que la justice malienne n’a aucune preuve contre lui (et qui l’a pourtant mis en prison) que j’ai pris la décision de porter plainte contre :

 

-      Le substitut du procureur, Mamadi Tounkara, pour arrestation arbitraire de mon neveu et attente à l’intégrité physique de ma sœur.

-      Le griot de Kita pour incitation à la violence et à la haine, et menaces de mort.

 

Et si la justice malienne n’applique pas la loi, je me tournerai vers des instances supranationales.

Désormais, on va régler ce séculaire CANCER SOCIAL par la voie judiciaire.

 

Je reviendrai encore sur ce problème et ses diverses manifestations dans la société malienne où l’on s’arrange toujours pour mettre des personnes précises à des postes clés pour verrouiller le système et préserver un certain statu quo social. Favorisant la médiocrité endémique de l’élite, avec son lot de corruptions et ses conséquences désastreuses. C’est ce genre de divisions, entretenues par des griots, qui rend propice la guerre. C’est cela la brèche par laquelle s’infiltre le margouillat étranger. Et c’est cela qui est l’une des causes principales de la colonisation… Il y a de quoi en vomir de dégoût. Même des journalistes se prêtent à cette monstrueuse mascarade…  

 

J’avais interpellé publiquement IBK là-dessus, lors de son passage à Montréal en 2004. Il avait reconnu devant les Maliens de Montréal que ces pratiques moyenâgeuses « sont effectivement un frein pour le développement d’un pays ». Mais, il n’a pas fait grand-chose pour l’éradiquer, quand il y a eu la chance de diriger le pays, neuf ans plus tard jusqu’à sa chute, entraînant avec lui mon neveu récalcitrant.

 

MF Kantéka

 

NB : Je n’étais jamais intervenu pour mon neveu les deux premières fois où l’on l'avait mis en prison, sous IBK qui n’avait pas bougé le petit doigt pour lui. Et j’ai volontairement omis de mentionner un incident assez insolite, intervenu en plein cœur de Montréal, en plein après-midi, le 5 décembre 2021, date de sa troisième arrestation, qui m’a décidé à écrire pour sa défense.

 

C’était à n’en pas douter la manifestation physique de l'un de nos ancêtres communs, sous la forme d’un oiseau mythique, qu’on vénère encore dans le Manden profond, venu se poser sur mon balcon, en me fixant d’un regard propre à glacer le sang. Ça m’a fait frémir.

 

Et quelques heures après, j’appris sur Facebook l’incident impliquant mon neveu et sa mère (ma sœur). J’ai fait tout de suite le lien. J’ai compris que c’est cet ancêtre commun, dont on raconte l’immortalité, qui exigeait mon intervention.

 

Je l’ai mentionné dans le livre que j’étais en train d’écrire. Et si les griots savaient ce détail, ils renonceraient  à leur entreprise maléfique. On ne s’attaque pas impunément à un authentique Noummou. ’’Noummouya tè kôrôbôla’’, comme le chantent si bien les soraw.