jeudi 9 avril 2020

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS: LE CONFINEMENT PROLONGÉ EST UN REMÈDE AUSSI DANGEREUX QUE LE MAL REDOUTÉ


L'annonce faite par le Premier Ministre canadien Justin Trudeau de prolonger les mesures de confinement d'un an ou un an et demi au Canada a fait sursauter plus d'une personne. Et la frayeur, causée par cette sentence, est bien compréhensible. Le confinement n'est supportable que quand il ne se prolonge pas dans le temps. Quand il se prolonge, il occasionne des dommages aussi irréparables que le mal qu'il est supposé prévenir. Et parmi ces dommages irréparables, on peut citer la multiplication des dépressions nerveuses, des violences à domicile pouvant déboucher sur des meurtres, des suicides et d'autres formes de maladie propres à la sédentarité et à l'enfermement.
Et ces problèmes ne concernent que les pays où le confinement est possible sur une période relativement longue, à cause de leur organisation. Et que dire des pays du Tiers-monde où le confinement est synonyme d'extinction? Le mot n'est pas trop fort! Le confinement pour des milliers de ménages, qui vivent de ce qu'ils gagnent au jour le jour, s'apparente purement et simplement à crever de faim et de maladies, ne pouvant compter sur un État organisé capable de leur venir en aide.
Ceci pour dire que le recours aux mesures de confinement trop prolongé ne n'est pas un remède, mais de la fuite en avant. On remarquera à cet effet que même à Wuhan, qui a été le premier épicentre déclaré de cette épidémie, devenue pandémique, on a mis fin au confinement au bout de deux mois environ.
Au lieu de maintenir indéfiniment les gens dans la prison du confinement, pourquoi ne pas simplement donner des masques à tout le monde afin de freiner la transmission du virus, en attendant de trouver un vaccin fiable? Et si le but caché est de « sauver la planète », en réduisant la pollution atmosphérique, pourquoi ne pas prendre des mesures énergiques pour limiter la production du gaz à effet de serre?

MF Kantéka